André Bosch / Andreu Bosc (XVIe-XVIIe s.)

Avocat à Perpignan, en 1570. Il devint juge des premières appellations de la Gubernacio, c'est-à-dire de la juridiction du gouverneur, pour le comté particulier de Roussillon, et des secondes pour le comté de Cerdagne. Il fut créé citoyen noble de matricule le 16 juin 1628. Sa famille est éteinte.

Il composa l'année 1628 : Summari, Index o Epitome dels admirables y nobilissims titols de Cathalunya, Rossello y Cerdanya ; il s'intitule lui-même, «religios profes de la tercera regla de penitencia del seraphich pare sant Francesch». Cet ouvrage est divisé en cinq parties ; la première traite des droits et honneurs de la Catalogne, du Roussillon et de la Cerdagne en général, la deuxième des charges et offices des juridictions et des anciens souverains de ces provinces, la troisième des droits royaux et féodaux, de la noblesse, des gens de guerre et des sciences, la quatrième des prérogatives des cités, villes et autres corps particuliers, la cinquième des lois, usages et privilèges et qualifications honorifiques : le tout est justifié par la citation des titres originaux dont il avait fait la vérification. On voit à la fin le dénombrement des 1097 pragmatiques, provisions, sentences, transactions, ordinations et privilèges, consentis et donnés par les souverains pour la ville de Perpignan depuis 1173 jusqu'en 1620. C'est un in-folio imprimé à Perpignan chez Lacavalleria, en 1628. Cette compilation a valu à son auteur le triste surnom de mentider ; l'épithète est trop sévère : Bosch n'a pas menti, mais il s'est trompé. Il était, nous dit Fossa, «aussi peu jurisconsulte qu'historien».

En général, les faits que l'auteur appuie sur des lois et des chartes sont vrais et les citations exactes. Il n'en est pas de même de ce qu'il a puisé dans de mauvais historiens, tels que les préjugés et les traditions populaires.

Archives des Pyrénées-Orientales, B. 384, 432, 434