AMENTO
Jeter une lance ou une javeline à l'aide d'une courroie (amentum) qui y est attachée. D'après les passages cités ci-dessous, il semble qu'on mettait les doigts entre les extrémités de la courroie et qu'on faisait ainsi tourner le trait par un mouvement rapide avant de le lancer. Mais il n'y a pas d'oeuvre connue de l'antiquité où soit représentée cette action (Lucan. VI, 221 ; cf Ovid. Met. XII, 321 ; Cic. de Orat. I, 57).
AMENTUM (τὸ ἄμμα τῶν ἀκοντίων)
(Beier ad Cic. Amic. 27)
- Courroie attachée au bois d'une lance ou d'une javeline, vers le centre de gravité, pour lui donner une plus grande force quand on la jette (Liv. XXXVII, 41 ; Ovid. Met. XII, 221 ; Sil. Ital. IV, 14). La figure est prise d'un des vases d'argile de sir W. Hamilton. Dans la célèbre mosaïque de Pompéi qui représente, à ce qu'on croit, la bataille d'Issus, on voit à terre une lance brisée avec un accessoire analogue.
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Pline mentionne une statue assise de Cornélie, la
mère des Gracques, qui était remarquable parce
qu'elle n'avait sous le pied qu'une semelle sans courroie pour
l'attacher (soleis sine amento insignis, HN.
XXXIV, 14). On remarque souvent dans les peintures de
Pompéi l'absence de courroies ; il ne faut l'attribuer
qu'au caprice ou à l'inadvertance des artistes.