VALLUS (χάραξ, κάμαξ)

  1. Pieu formé d'un jeune tronc ou d'une grande branche à laquelle on avait laissé, en les raccourcissant et les taillant en pointe, les branches latérales, et qui servait d'échalas ou de tuteur ; mais on s'en servait plus particulièrement pour former le vallum, ou palissade qui couronnait le rempart d'un camp. En campagne, chaque soldat romain en portait plusieurs tout préparés et prêts à être plantés en terre (Cic. Tusc. II, 17 ; Liv. LVII, Epit.)
  1. Synonyme de vallum (Caes. B.C. III, 63).
  1. Grande fourche de bois en forme de V, munie de dents, et placée en avant d'un chariot (vehiculum), que les Gaulois employaient à moissonner. Un seul boeuf, attelé à un double brancard (amites), poussait devant lui l'appareil à travers le champ de blé, et, à mesure qu'il avançait, les épis étaient pris entre les branches de la fourche, arrachés à leur tige et précipités dans le chariot (Plin. H.N. XVIII, 72 ; cf. Pallad. VII, 2; 2).
  1. Dent de peigne (Ov. Am. I, 14, 15). Syn. Pecten.
  1. (λίκνον). Au féminin, diminutif de Vannus, vannette (Varro, R.R. I, 23, 5 et 52, 2).

Illustration complémentaire

Les légionnaires romains construisent un camp
Colonne de Marc-Aurèle, 176 à 193 apr.JC
Piazza Colonna, Rome, 2001

© Agnès Vinas