STROPHIUM (στρόφιον)
Echarpe (mitra) que l'on roulait en un cordon long, rond, et partout de même grosseur (tereti strophio, Catull. LXIV, 65 ; στρογγύλη ζώνη, Hesych.), et que l'on attachait autour du corps juste sous la poitrine, pour soutenir le sein des jeunes femmes qui avaient atteint la plénitude de leur développement (Cic. Fragm. ap. Non. s.v. ; Catull. l.c.). Il n'était pas plat et ne se portait pas contre la peau, comme la bande du sein (mamillare), mais par-dessus une petite tunique ou chemise (tunicula), comme cela est évident d'après un passage de Turpilius (ap. Non. l.c.), où l'on entend une jeune fille déplorer la perte d'une lettre qu'elle avait déposée entre sa chemise et son strophium : - Inter vias epistola cecidit mihi, Infelix, inter tunicam et strophium quam collocaveram.
C'est précisément aussi ce que montre la figure ci-jointe, prise d'une statue que l'on croit représenter une jeune Dorienne prête pour la course à pied (cf Pausanias, V, 16, 2, qui en cet endroit décrit un costume tout à fait semblable à celui qu'on voit ici). On rencontre souvent sur des statues et d'autres représentations figurées de Diane chasseresse une écharpe du même genre au-dessus de la poitrine, que, par une inexplicable erreur, on prend pour la chlamys. Nous pouvons ainsi induire de ces détails et de ces exemples que le strophium n'était pas destiné à exercer sur les formes une pression contre nature, et qu'il n'était pas porté par toutes les femmes, mais seulement par celles à qui une vie très active rendait un tel secours nécessaire. |
Illustration complémentaire |
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Jeune femme au strophium
Musée du Vatican, Rome © Agnès Vinas |