I. Territoire d'une commune aux limites duquel expirait la juridiction des magistrats. Dans ce sens le mot regio est synonyme du mot territorium, plus généralement employé.


II. Divisions géographiques, circonscriptions territoriales de la ville de Rome.

  1. Les quatre régions de Servius Tullius

    Après avoir enfermé dans une enceinte continue les sept collines (septimontium), Servius Tullius divisa en quatre régions la ville ainsi accrue et délimitée. Les indications laissées par Varron permettent, sinon de déterminer les confins des quatre régions, tout au moins d'indiquer leur emplacement :

    1. Suburbana, comprenant le quartier de Subura, la partie de la Velia qui s'incline vers le Forum, la partie du Caelius comprise dans l'enceinte

    2. Esquilina, renfermant l'Oppius, le Fagutal, le Cipius

    3. Collina, avec le Némétal, le Quirinal, les colles Salutaris, Mucialis, Laliaris

    4. Palatina, Germalus, côté de la Velia attenant au Palatin, partie du Forum

    A ces quatre régions, dit Tite-Live, le roi lui-même qui les avait créées donna le nom de tribus. Denys d'Halicarnasse semble confondre régions et tribus : suivant lui, Servius Tullius remplaça les trois tribus primitives, Ramnenses, Titienses, Lucerenses, par quatre régions géographiques (moira), formant ainsi, ajoute l'auteur, d'une ville à trois tribus (triphulon), une ville à quatre tribus (tetraphulon). Varron, qui donne les noms et la description des quatre régions fait reparaître ces quatre mêmes noms dans la liste des tribus. L'origine des quatre régions de Servius se confond donc avec celle des tribus qui furent aussi une répartition géographique ; peu à peu, par la force des choses, avec l'accroissement de la domination de Rome, les tribus perdirent leur caractère géographique ; les régions le conservèrent. Dans ces régions, étaient groupées les familles possédant chacune sa chaumière et son champ ; ce fut l'origine de la propriété territoriale et des héritages. Il n'est donc pas surprenant que, à côté des tribus, les quatre régions aient conservé leur existence propre. Pendant la République, jusqu'au temps d'Auguste, on trouve trace de leur existence : aux quatre régions correspond le nombre persistant des quatre édiles ; César donne à la ville de Rome regionatim c'est-à-dire par régions, des jeux et des spectacles.

    Mais c'est surtout par leur caractère religieux que survécurent à tous les changements politiques les quatre régions de Tullius. Ce roi conserva, réparties par six entre les quatre régions, les vingt-quatre antiques chapelles des Argei et Cicéron rend témoignage qu'elles furent toujours entourées d'un culte pieux. C'étaient des area découvertes, consacrées aux dieux Lares, situées aux carrefours et portant un autel sur lequel était gravée la dédicace. Au mois de mars de l'année 1888, on a trouvé le sacellum d'un carrefour de la regio Esquilina, avec son area, les restes d'un mur en tuf, des débris d'architecture moins anciens, enfin une base d'Auguste qui, en 744 (10 av. JC.), l'avait orné d'une statue de Mercure et restauré ; les sacellum de Servius avaient donc été conservés pendant la République jusqu'à l'Empire, et Auguste, dans sa nouvelle organisation de Rome, les respecta comme Servius lui-même, en créant ses régions, avait respecté les chapelles des Argei. Ce sacellum, construit sur le Cispius, appartenait à la deuxième région de Servius, l'Esquilina.

    On en peut dire autant d'un sacellum connu par une inscription du temps de Cicéron. Autour de ces autels avaient survécu des traditions vénérables, des fêtes religieuses, des jeux célébrés aux carrefours et dont la création était attribuée à Servius Tullius.



  2. Les quatorze régions d'Auguste

    Entre les années 744 (10 av. JC.) et 750 (4 av. JC.) Auguste fit une nouvelle division de la ville de Rome en quatorze régions. Le mur de Servius servit de base à cette opération ; huit régions furent comprises dans l'enceinte, les IIe, IIIe, IVe, VIe, VIIIe, Xe, XIe et la XIIIe qui, plus tard, s'étendit hors des murs jusqu'au Tibre en s'annexant la vaste plaine où s'élevèrent les greniers (horrea) ; les régions I, V, VII, IX, XII, XIV furent extra muros, la XIVe comprenant tout le Transtévère. La ville s'était beaucoup agrandie depuis le roi Servius Tullius ; les rues, c'est-à-dire les continentia aedificia, s'étaient prolongées au loin, rompant l'enceinte ; de là, les régions extra muros. Le schéma ci-joint, dressé d'après Lanciani, donnera une juste idée de la manière dont Auguste procéda à la division, remontant du sud au nord puis, soit, à l'intérieur, soit à l'extérieur du mur, tournant de gauche à droite.

    Il est probable qu'Auguste, comme nous avons fait à Paris pour les arrondissements, ne distingua les régions que par des numéros. Dans les documents officiels et chez les auteurs, tandis que les vici sont désignés par des noms, les régions ne le sont que par des numéros ; et quand, par hasard, un auteur donne un nom à une région, ce n'est généralement pas celui qui se rencontre dans les listes du IVe siècle dont nous parlerons plus loin.

    Les noms des régions se créèrent sans doute peu à peu par l'usage, le peuple retenant plus facilement qu'un numéro le nom familier d'une rue, d'une place, d'une porte de la ville ou d'un quartier. Puis, quand, après plus d'un changement, les noms furent bien arrêtés par l'usage, on établit, à une époque relativement tardive, la liste officielle qui est parvenue jusqu'à nous.

    Cette liste des régions, avec leurs noms et leurs limites, nous a été transmise par deux documents de l'époque constantinienne : la Notitia (354 ap. JC.) et le Curiosum (357 ap. JC.) Ces catalogues nous donnent la liste des quatorze régions de Rome avec les noms qu'elles portaient alors : Regio I, Porta Capena ; II, Caelimontium ; III, Isis et Serapis ; IV, Templum Pacis ; V, Esquiliae ; VI, Alta Semita ; VII, Via Lata ; VIII, Forum Romanum magnum ; IX, Circus Flaminius ; X, Palatium ; XI, Circus Maximus ; XII Piscina Publica ; VIII, Aventinus ; XIV, Transtiberim. Ces noms sont empruntés à des places, des rues, des portes, des monuments, des collines situés dans la région.

    La Notitia et le Curiosum nous donnent en outre, pour chaque région, une liste de noms de monuments, portes, rues, collines, fontaines, et aussi de quelques-unes de ces statues qu'Auguste offrait aux chapelles des Lares, les achetant avec l'argent que, chaque année, lui offrait le peuple à l'occasion du nouvel an. Lanciani a démontré que tous les noms des monuments, portes, collines, etc., sont les noms des rues des régions, noms abrégés par la seule indication des monuments éponymes de ces rues ; il en est de même pour les statues, soit qu'elles aient emprunté le surnom qui leur est attribué à la rue qu'elles ornaient, comme l'Apolio Sandaliarius de la quatrième région, soit qu'elles-mêmes aient donné leur nom à la rue. A cette liste de rues, fait suite, dans les catalogues, l'indication du nombre des rues, des îlots, des maisons, des édicules, des greniers, des bains, des fontaines, des moulins contenus dans chaque région et enfin la superficie de la région évaluée en pieds. A la fin du recueil, un breviarium donne, pour toute la ville, le chiffre total de ces édifices.

    Quelles graves raisons déterminèrent Auguste à diviser Rome en quatorze régions ? Aucun texte ne nous l'apprend. La centralisation du régime impérial, qui fit Rome vraiment capitale et siège du gouvernement, rendit-elle nécessaire une organisation particulière de la ville ? Ne faut-il pas plutôt chercher dans l'organisation du culte des Lares Augusti et du Génie de l'empereur la cause de cette division nouvelle de la ville de Rome ? On sait que, en même temps qu'il divisa la ville en régions, Auguste divisa en vici chacune des régions. Or, à la division en vici est intimement liée l'organisation du culte impérial. A deux cent soixante-cinq carrefours des vici s'élevaient des chapelles aux dieux Lares. A chaque vicus étaient préposés des hommes de basse condition, portant le titre de magistri vicorum et chargés du culte des Lares Augusti, de l'entretien de leurs autels et de leurs édicules. Nous verrons tout à l'heure que les chefs préposés par Auguste aux régions, créés en même temps que les magistri vicorum, mais d'une condition plus élevée, exerçaient sur ces derniers une autorité et un droit de contrôle relatifs au culte des Lares dans les vici. Et qu'on ne dise pas que le culte des Lares n'était pas assez important pour justifier une nouvelle division de la ville de Rome en régions. Ce culte, le plus populaire, remontait aux plus antiques traditions ; le nom de l'empereur associé à celui des Lares appelés désormais Lares Augusti, leur culte mêlé à celui du Génie de l'empereur donnaient au pouvoir d'Auguste un caractère divin ; c'est le moyen détourné par lequel, après avoir repoussé les honneurs divins, il se les fit rendre sous une forme nouvelle qui faisait sur les masses une impression plus profonde et plus durable qu'un culte officiel dans un temple.

    En même temps qu'il créa les quatorze régions, Auguste placa à la tête de chacune d'elles un magistrat désigné par le sort entre les préteurs, les édiles et les tribuns du peuple. Sur les monuments qui font mention de leurs actes, ces magistrats portent, non pas un titre ayant trait à leurs nouvelles fonctions de chefs d'une région, mais leur titre de préteur, édile ou tribun. Les seuls documents où nous les voyons agir nous les montrent exercant sur les magistri vicorum une autorité, un contrôle : ils autorisent, par exemple, l'érection ou la restauration d'une chapelle aux dieux Lares et approuvent les travaux. Un sacrifice, prescrit en un endroit déterminé et au jour anniversaire de l'incendie de Néron, devra être offert par le préteur auquel, cette année-là, aura été dévolue par le sort l'administration de la région où se trouve le lieu du sacrifice.

    Cette organisation dura jusqu'au temps de l'empereur Hadrien. A cette époque, on voit apparaître, à la tête de chaque région, un curator assisté d'un denuntiator, licteur qui proclamait les fêtes des carrefours. Une base dédiée par les magistri vicorum à l'empereur Hadrien donne, pour cinq régions de Rome, les noms du curator, de son denuntiator, des magistri vicorum, suivis de la liste des vici de la région ; elle est datée de l'an 136 ap. JC., la vingtième du règne d'Hadrien. Outre qu'elle nous révèle à cette époque l'existence des curatores, cette inscription, connue sous le nom de basis Capitolina, nous apprend qu'il était survenu un grand changement dans cette administration. Les chefs des régions n'étaient plus les magistrats institués par Auguste, mais des affranchis d'aussi basse condition que les magistri vicorum. Ils ne pouvaient donc pas exercer sur ces derniers une autorité égale à celle des préteurs ou des édiles : aussi cette autorité avait été remise entre les mains du praefectus vigilum. Au IVe siècle les curatores sont au nombre de deux.

    Sévère-Alexandre créa quatorze curatores Urbis, un par région. Ce n'était pas les administrateurs des régions, mais des personnages consulaires qui formaient le conseil du praefectus Urbi.

    Domitien et, après lui, Elagabale eurent, sans toutefois en venir à l'exécution, la pensée de mettre à la tête de chaque région un praefectus Urbi. Cette mesure, dont la conséquence eût été la suppression de la préfecture urbaine, aurait profondément modifié l'administration de Rome, le caractère de ses régions et les attributions de leurs administrateurs.

    Faute de documents, il est difficile de se rendre compte de l'importance administrative de l'institution créée par Auguste, importance qui dut être réelle. Il est évident que ces divisions une fois établies, l'administration dut, plus d'une fois, utiliser ce cadre tout préparé pour des buts autres que ceux auxquels il était primitivement destiné. C'est ainsi que dans le Columbarium des affranchis de Livie, on a trouvé les épitaphes de plusieurs procuratores a regionibus Urbis et nous savons par Capitolin que Marc-Aurèle donna aux curatores regionis une certaine autorité pour protéger les habitants de leur région contre les réclamations exagérées du fisc.

    La division de Rome eu quatorze régions fut rapidement adoptée par les auteurs : nous en avons pour preuve l'usage qu'ils en font de bonne heure et l'habitude vite prise de localiser dans les régions les faits qu'ils racontent. C'est par régions que Tacite rend compte de l'état dans lequel l'incendie de Néron laissa la villé de Rome ; parlant d'un violent orage qui s'abattit sur la ville de Rome, le même auteur dit qu'aucune des quatorze régions ne fut épargnée par la foudre. C'est par régions aussi que Frontin établit la statistique du service des eaux ; Domitius Aenobarbus donna des chasses et des combats au cirque et dans chacune des régions de la ville ; Sévère-Alexandre fit construire, un par région, des horrea où les habitants pouvaient mettre en dépôt les valeurs et les objets précieux qui n'auraient pas été en sûreté dans leurs maisons ; le même empereur dota de bains les régions de Rome qui en étaient encore dépourvues. Ces exemples prouvent l'importance qu'avaient prises les régions dans la vie romaine et combien cette institution avait droit de cité dans la langue et dans les moeurs.

III. Division territoriale de l'Italie

Auguste divisa l'Italie en onze circonscriptions qu'il appela regiones. Lui-même dressa la liste de ces régions en y ajoutant, par ordre alphabétique, les noms des colonies et municipes contenus dans chacune d'elles. Seul Pline nous a conservé ce précieux document ; aucun autre auteur, en effet, pas même Auguste dans ses Res gestae, ne parle de la division de l'Italie en régions :

  1. Italie supérieure : Regio XI, Transpadana 13 ; X, Venetia et Histria ; IX, Liguria ; VIII, Aemilia
  2. Italie centrale : Regio VII, Etruria ; VI, Umbria ; V, Picenum ; IV, Samnium ; I, Campania ; cette région comprenait Rome
  3. Italie centro-méridionale : Regio III, Bruttii et Lucania ; II, Apulia et Calabria

Contrairement aux quatorze régions de Rome, les onze régions de l'Italie sont généralement désignées non par leurs numéros, quoi qu'Auguste leur en ait assigné un, mais par leurs noms. Ces noms sont empruntés à la situation géographique de la région, comme celui de la regio Transpadana, aux noms des peuples qui l'habitaient, comme regio Piceni ; la regio Aemilia doit son nom à la voie Emilie qui la traversait ; certaines régions, comme la troisième, regio Bruttii et Lucania, et la deuxième, regio Apulia et Calabria, portent les noms de deux peuples.

Aucun texte ne nous fait connaître les motifs qui portèrent Auguste à créer cette division nouvelle de l'Italie. Pline, comme nous l'avons déjà fait observer, est le seul auteur qui en fasse mention et il ne s'en occupe qu'au point de vue géographique.

Faut-il voir dans les régions d'Italie des circonscriptions politiques ou administratives ? Non, sans aucun doute : aucun texte littéraire ni épigraphique, - et les inscriptions relatives à l'administration sont fréquentes en Italie, - ne nous fait connaître, sous les premiers empereurs, un magistrat dont le titre ou les fonctions supposent l'existence d'une Italie divisée en onze régions.

Les régions ne furent pas davantage des circonscriptions judiciaires de l'Italie : en dehors des tribunaux de Rome, l'Italie n'avait d'autres tribunaux que ceux des duumviri juridicando fonctionnant en vertu de la loi Julia municipalis portée par César en l'an de Rome 709 (45 av. JC.), loi à laquelle Auguste se serait bien gardé de porter atteinte.

Auguste ne put avoir non plus la pensée de créer des circonscriptions militaires pour faciliter le recrutement des troupes ; car le jus italicum dispensait l'Italie du service militaire.

Reste la perception des impôts. Le jus italicum, aussi bien que du service militaire, dispensait les Italiens de l'impôt foncier. Quant aux impôts indirects, ce n'est pas pour faciliter leur perception en l'Italie que furent créées les onze régions. Le principal de ces impôts, la vicesima hereditatium qui alimentait la caisse militaire, est postérieur à la division régionale de l'Italie. Les procuratores de cet impôt eurent bien des circonscriptions formées de la réunion de plusieurs régions, mais c'est parce que l'administration utilisa une division territoriale non préparée pour elle. On en peut dire autant de la vicesima libertatis, du domaine, de l'importante institution des alimenta.

Les régions créées par Auguste ne furent donc, à l'origine, ni politiques, ni administratives, ni militaires, ni financières. Deux inscriptions mentionnant, l'une un legatus Augusti propraetore de Trajan dans la regio Transpadana, l'autre un personnage chargé, sous Hadrien, du recrutement militaire dans la même région, ne constituent pas une objection : il s'agit, en effet, ici ou d'une situation exceptionnelle et transitoire, ou d'une mission extraordinaire.

Pline l'Ancien mentionne quelques cas de longévité curieux constatés dans la partie de l'Italie située entre le Pô et l'Apennin, dans la huitième région Transpadane. Pour les rechercher, il a consulté les registres du dernier recensement exécuté par ordre des empereurs Vespasien et Titus, mais seulement les registres ressortissant à cette huitième région. C'est donc par régions qu'étaient centralisés en Italie les résultats du recensement. Ernest Desjardins en a tiré la conclusion qu'Auguste créa les onze régions de l'Italie pour faciliter cette vaste opération du recensement, pour lui fournir des cadres. Quoi qu'il en soit, dans l'état actuel de nos connaissances, nous ne voyons pas quelle autre pensée aurait pu inspirer Auguste.

La nouvelle institution n'eut donc pas une influence directe sur les destinées de l'Italie.

Près de deux cents ans s'écoulèrent avant qu'Hadrien créât, sous le nom de consulares, quatre magistrats de l'ordre sénatorial, entre lesquels il divisa l'Italie. Antonin fut un de ces consulaires, nommé dans une région où il possédait de grandes propriétés. Il est probable que, en déterminant les quatre districts des nouveaux consulares, on ne méconnut pas l'ancienne division en régions ; mais on ignore dans quelle mesure.

Dès le commencement de son règne, Marc-Aurèle remplaça les consulares par des juridici. Ils étaient praetorii et leur compétence était limitée. Leur nombre reste incertain. En examinant les inscriptions où sont mentionnés des juridici, on voit que leurs circonscriptions judiciaires furent le plus souvent établies par groupements des anciennes régions, mais avec des changements fréquents, si fréquents que M. Mommsen a pu émettre l'opinion que les juridici n'avaient pas de circonscriptions fixes, mais étaient, suivant qu'il en était besoin, envoyés dans telle ou telle région.

A la fin du IIIe siècle, une nouvelle division de l'Italie en provinces fit disparaitre ce qui subsistait des anciennes régions, quoique quelques provinces aient conservé les limites de ces régions. Dès lors, l'Italie, soumise à l'impôt comme les autres provinces, fut, d'après la nature des impôts qu'elle payait, partagée en deux régions : la regio annonaria [Italie supérieure) qui subvenait à l'entretien de la cour et la regio suburbicaria (Italie centrale et méridionale), qui fournissait à Rome de la chaux, du bois, des porcs, des boeufs, du vin.

IV. En astronomie on appelait regiones les différentes parties du ciel, spécialement les quatre points cardinaux : la région du ciel quae est sub septentrionibus, regio vespertina, regio australis, regio aquilonaris, etc.

V. Dans la science augurale, on nommait regio les divisions que l'augure traçait avec le lituus, soit dans le ciel, soit sur la terre.

VI. Pline donne le nom de regiones aux divisions du grand labyrinthe d'Egypte, subdivisées elles-mêmes en praefecturae.


Henry Thédenat