Salle de minéralogie
Vitrine 5.3 haut - Métaux ferreux et non ferreux

© Agnès Vinas

Soufre sur aragonite de Sicile, base de la production d’acide sulfurique ; utilisé dans la confection de la poudre à fusil et des insecticides.

Argent : dendrites de Ile d’Elbe. L’argent rentre dans la fabrication des bijoux, médailles et pièces. Il sert aussi en plaquage ou dans des alliages à l’or ou au cuivre pour renforcer ses caractéristiques mécaniques. Employé en électronique et électricité pour sa conductivité, ainsi qu’en photographie car les sels d’argent sont photosensibles. L’argent est présent dans les formules de brasure et de soudure des industries automobiles, aéronautiques et de la réfrigération. On l’utilise encore pour des traitements de surface. Il entre dans la composition de piles, la fabrication de miroirs, en tant que catalyseur dans de nombreux procédés chimiques. Les chimistes utilisent le nitrate d’argent pour identifier les ions halogènes en solution. En Extrême-Orient l’argent est même utilisé en confiserie.
Germicide et bactéricide il servait à la fabrication des ustensiles destinés aux enfants afin de les protéger contre certaines maladies ; de la vient l’expression naître avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Les Vénitiens transportaient eau, vin et vinaigre dans des réservoirs en argent pour les conserver ; lors de la conquête de l’Ouest américain, les pionniers protégeaient leur eau en plaçant des pièces d’argent dans leurs réserves.

Cuivre natif sur préhnite du Michigan (Etats-Unis). Les préhnites sont des silicates, d’origine hydrothermale issus du volcanisme pouvant être employés en joaillerie.

Cuivre natif de Lesquerde (Pyrénées-Orientales), important pour l’industrie électrique et utilisé dans la production d’alliage comme le laiton.

Graphite massif de Sibérie.

Arsenic natif, employé dans l’industrie pour sa toxicité il rentre dans la composition des herbicides ou insecticides ; il est peu utilisé comme source de métal.

© Agnès Vinas

Mispickel d’Estoher (Pyrénées-Orientales), arsénopyrite, arséniure sulfaté de fer, minerai d'arsenic.

Tétraédrite sur rhodochrosite rose. La tétraédrite est un minéral du groupe des cuivres gris qui contient souvent de l'arsenic. La rhodochrosite représente une source mineure de manganèse.
Elle est la pierre nationale de l’Argentine.

Enargite sur pyrite de Sinchao, (Pérou). Du grec enargos, distinct, évident, en allusion à son clivage parfait. Minerai accessoire de cuivre.

Bournonite en cristaux tabulaires. La bournonite est composée de sulfure de plomb, de cuivre et d'antimoine. Minerais de cuivre accessoire.

Cinabre d’Espagne, en cristaux rouge vif, et d’Italie. Le cinabre, sulfure de mercure, est le minerai de mercure le plus exploité. Les Chinois et les Égyptiens le connaissaient il y a 4500 ans déjà. Les Chinois l’ont utilisé comme pigment pour les poteries ou comme encre réservé à l’élite. Pline le mentionne sous l'appellation de minium. La présence de mercure libre dans le minerai lui confère une réelle toxicité. Lorsque le cinabre est pulvérulent des mesures strictes de protection sont vivement recommandées. Les expérimentations avec le cinabre ont permis de découvrir la sublimation. Lorsqu’il fut établi que le cinabre était constitué de soufre et de mercure sujets à la sublimation il donna, associé à de l’or, un produit sublimable « l’or-cinabre ». Il a été utilisé en médecine contre la syphilis, contre les maladies cutanées et pour le traitement externe du cancer. On l’utilise toujours en médecine homéopathique.

© Agnès Vinas

Si vous le croyez : le cinabre estimé facteur de longévité est connu depuis longtemps en Asie comme une drogue. Les taoïstes l’utilisaient pour accéder à un état bienheureux. Certains alchimistes affirmèrent qu'il était possible de le transformer en or mais toutes les expériences échouèrent.

Stibine en cristaux prismatiques. Stibine de la mine d’antimoine de Daü (Haute-Loire) et sulfure d'antimoine. C'est le principal minerai d'antimoine. Elle est utilisée dans la fabrication d'allumettes de sûreté, la production de pigments, de pièces pyrotechniques, dans la vulcanisation du caoutchouc et la fabrication d’alliage.

© Agnès Vinas

Pyrite dans talc de Luzenac (Ariège). Pyrite en cristaux cubiques. Pyrite octaédrique (voir vitrine 5-2 haut). Pyrite en macles de cristaux cubiques. Pyrite en dodécaèdres pentagonaux.

Marcassite de Champagne. La marcassite, de l'arabe marqachita, est un sulfure de fer polymorphe de la pyrite qui peut se décomposer en anhydride sulfureux et en soufre. Plus claire que la pyrite on la nomme parfois pyrite blanche.
La marcassite est connue dès le Paléolithique supérieur, où elle servait à produire du feu par percussion. Elle n'a aujourd’hui aucune importance économique.

Blende grenue dans tactite du roc Jalère (Pyrénées-Orientales). Blende marmatite de Cavnik (Roumanie). Blende miel du Pic de l’Europe (Pyrénées-Orientales). Blende en agrégat granuleux de Le Vigan (Gard). Blende en cristaux tétraédriques de Triestate (USA). La blende est un sulfure de zinc dont l’appellation officielle est sphalérite. C’est le principal minerai de zinc.

© Agnès Vinas

Galène et pyrite du Pérou. Galène d’Espagne. La galène est un composé toxique de sulfure de plomb ; c’est le minerai de plomb le plus abondant. Les gisements de galène contiennent souvent de l'argent. De ce fait ils ont longtemps constitué une source importante de ce métal. Leur exploitation est à l’origine de pollutions et cause fréquente de saturnisme.

Cobaltite : c’est un dérivé arsénique du cobalt. La cobaltite de lithium est utilisée comme cathode dans les batteries rechargeables.

© Robert Bourgat