Fondé à la fin du XIe siècle grâce à la donation de Ramon Bernat, vicomte de Cerdagne, le prieuré de Serrabone a abrité jusqu'à la fin du XVIe siècle une communauté de chanoines soumise à la règle de Saint Augustin.

L'église Sainte Marie, telle qu'elle est parvenue jusqu'à nous, est un édifice composite. Une bonne partie de la nef appartient à la construction primitive. Mais au milieu du XIIe siècle, l'église a été considérablement agrandie, grâce à une prolongation de la nef en direction de l'est, à la construction d'un transept et d'une nouvelle abside semi-circulaire, flanquée de deux absidioles. De la même époque date le collatéral nord, où s'ouvre la porte principale.

Quant aux deux merveilles de Serrabone, la galerie de cloître adossée au sud et la «tribune» sculptée en marbre rose aujourd'hui placée au centre de la nef principale, elles datent toutes deux du XIIe siècle.

© Agnès Vinas

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Ce sont les sculptures de la «tribune», d'autant plus admirables qu'elles sont à hauteur d'homme, qui enchantent le visiteur de Serrabone.

La façade occidentale présente une décoration en bas-relief inspirée par le texte de l'Apocalypse, avec en particulier les symboles des évangélistes et les trompettes du Jugement dernier. Quant aux quatre pilastres d'angle et aux onze colonnes, ils sont dotés de chapiteaux sur lesquels apparaissent des représentations très diverses où dominent les lions, affrontés, à tête humaine, en train de dévorer leurs proies, etc.

© Agnès Vinas

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