Tombeau de Ceius et Labéon

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Tombeau de Ceius et Labéon, 2e tombeau à gauche

Reconnu en avril 1813, mais fouillé et ouvert seulement en 1830 et reposant sur un soubassement continu qui porte également les monuments suivants.

Il a la forme d'un grand piédestal composé d'un socle et d'un dé ; construit en moellons, il est recouvert d'ornements en stuc. La décoration est bizarre et insoucieuse de toutes les règles de l'architecture, mais par cela même elle ne manque pas d'un certain caractère.

La partie supérieure est détruite, mais l'entablement, les statues et l'inscription qui la composaient ont été retrouvés, bien que hors de place. Les statues en tuf, revêtues de stuc et d'un travail médiocre, étaient celles d'un homme couvert d'une toge et de plusieurs femmes assez bien drapées. Voici l'inscription, qui est au musée et n'a point été remplacée .

L. CEIO L. F. MEN. L. LABEON
ITER D. V. I D. QVINQ.
MENOMACIIVS L.

«A Lucius Ceius Menomachus, fils de Lucius, et à Lucius Labéon, pour la seconde fois duumvir chargé de rendre la justice, et quinquennal, Menomachus affranchi».

La face principale du monument présentait, dans sa partie supérieure, les médaillons de Ceius et de Labéon, mais il n'en reste plus de traces. Ces médaillons semblaient avoir été séparés par un vase ou plutôt par une corbeille. Au-dessous sont trois espaces remplis par une sorte de treillage et divisés par deux pilastres. Ceux-ci sont au nombre de trois du côté qui regarde la ville et qui se trouve ainsi partagé en quatre. Deux de ces espaces offrent également des treillages ; les deux autres contenaient des bas-reliefs représentant chacun un guerrier armé de pied en cap et debout auprès de son cheval. De ces bas-reliefs, celui de gauche a entièrement disparu, et de celui de droite, il ne reste qu'un pied d'homme et un pied de cheval. Le côté opposé n'a que des treillages, des boucliers et une petite fenêtre destinée à éclairer la chambre sépulcrale. Enfin on reconnaît sur la face postérieure quelques trophées d'armes. Le socle porte encore les traces d'inscriptions peintes en grandes lettres rouges, mais aucune n'a pu être déchiffrée. Un escalier conduit au soubassement qui porte ce tombeau. Dans la chambre sépulcrale, qui paraissait avoir déjà été violée, on ne trouva que deux balsamaires de terre cuite et une très belle urne de verre contenant des ossements.