1. Gravure aquarellée
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Section 1 : Du mélange des genres au particularisme roussillonnais
Les historiens du costume indiquent d'ordinaire que la
différenciation régionale apparaît
pleinement au milieu du siècle des
Lumières
(1). Ce phénomène se remarque
beaucoup plus tôt pour le Roussillon car le
costume populaire, prolongeant les formes des
périodes précédentes (2), garde
après l'annexion un fort caractère
hispanique. De nombreux vêtements,
qualifiés de «catalans» dans les
actes, démontrent l'attachement de la population
à sa culture, juxtaposée dès lors
à l'influence française. De ce
mélange naît le particularisme de ce
territoire, réalisant un art de vivre
typiquement roussillonnais (3). |
2. François Guerra (1681-1729),
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Le gambetò (fig. 3), pièce
la plus caractéristique du costume traditionnel
masculin, est popularisé par les
représentations de saint Gaudérique. Il
s'agit d'une veste à longues basques, parfois
serrée au corps par un lourd ceinturon. |
3. Ex-voto de Font Romeu, 1743 |
A cet habillement ordinaire, s'ajoutent, les jours de fête, la veste et les culottes à la française, les souliers à boucles, le chapeau ainsi que les bas. Les habits de cérémonie sont réalisés avec des étoffes grossières, toutefois adaptées à la mode citadine (5).
4. Veste d'habit à la française ayant
appartenu à M. de Balanda,
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La vêture des Roussillonnaises d'humble condition est simple : nous avons l'exemple en 1761, de Catherine Vilar qui reçoit en dot lors de ses noces à Fontcouverte dans les Aspres, un habit nuptial consistant en une jupe de serge, un corset et un capuchon d'étamine, un tablier de papeline, une entre-jupe de ratine et un corset dit camisole de drap de la terre (6).
Le corset : il est un
élément obligatoire de l'habillement
féminin, il est dans la majorité des cas
baleiné. Après les années 1770, on
lui préfère le corps souple qui est
fixé sur le devant par des
épingles. |
5. Corps à baleines
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La capuche : seule est
omniprésente la capuche (la caputxa / el
caputxo) blanche pour les jeunes filles et plus
sombre après le mariage, toujours portée
sur la coiffe. En 1788, Carrère en remarque
l'usage général : «elles ont toutes
un capuchon noir, de serge ou d'étoffe de soie
sur la tête ou bien plié sur le
bras». |
6. Jeune femme
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7. Caraco de soie blanche, v. 1750-1770
coll. particulière
A cette époque, les femmes de la plaine ont quasiment
toutes abandonné le corps à baleine inconfortable
et nocif pour la santé, provoquant malformations et
problèmes respiratoires
(8). A sa place, elles portent le corset souple ou le
casaquin à manche trois quart, fermé devant par
des rubans noués. Le casaquin ou caraco à manches
trois quarts laisse entrevoir les manches retroussées de
la chemise. Sur les épaules, toutes ont ajusté un
fichu d'indienne et ont noué un tablier de cotonnade
autour des reins. Les femmes de la famille Maurin (fig. 8)
portent toutes des casaquins portés à
l'intérieur de la jupe, fermés devant par des
noeuds ou des lacets. La taille est resserrée par
l'attache du tablier d'indienne. Les bas mettent en valeur la
finesse des escarpins ou des mules recouvertes de tissus de soie
et attachés par des boucles d'argent.
Pour ce qui concerne les
corsets, la Cerdagne et le Capcir sont des régions
montagneuses peut être plus lentes aux changements.
Carrère y décrit encore l'usage du corps à
baleine : «Leur habit est une espèce de corset,
juste au corps vers la taille, mais qui s'élargit vers la
partie supérieure de la poitrine et y laisse un vide
considérable. Il est contenu dans cet écartement
par une espèce de busquière triangulaire garnie de
fer, couverte de belles étoffes mais très
bigarrées et maintenues par des lacets, rubans et cordons
de différentes couleurs». Il continue par ailleurs
en décrivant les jupons «ronds à petits plis
renversés, bordés de rubans de soie ou galons de
dentelle d'or ou d'argent».
La production de bas et de rubans par les Cerdanyoles les longs
mois d'hiver explique l'usage de bas colorés et
coûteux pour les femmes de toutes conditions. Le costume
des femmes de Cerdagne diffère donc de celui du
Roussillon par son aspect bigarré et riche (bas et rubans
issus de la production locale, l'usage des indiennes de
contrebande pendant la prohibition) renforcé par la
broderie et l'enjolivement des habits.
Carrère note aussi une différence de coiffure :
la capuche (9) est
pointue par derrière et tombe jusqu'à la ceinture,
une résille tient lieu de coiffe ou bien c'est un fichu
léger porté très en arrière sur la
tête.
Dans les années 1780, les bouleversements politiques
coïncident à Perpignan avec l'avènement de la
mode néoclassique et l'abandon définitif des
corsets rigides. Toutes semblent porter le casaquin et l'on peut
remarquer la prédominance des indiennes pour les jupes,
les caracos, les fichus et les tabliers. Le costume se simplifie
et avec lui la forme des coiffes. Ainsi par exemple il n'y a au
XVIIIe siècle pas qu'un seul type de coiffes mais une
grande variété : à carreaux,
damassées, noires, picardes à dentelles, coiffes
garnies ou ordinaires, bonnets de mousseline. Toutes ces coiffes
de fines toiles sont ornementées de dentelles. Un
phénomène de simplification et d'identification de
la coiffe se remarque seulement vers 1780.
8. Portrait de famille, par Pierre Maurin (vers 1791)
Lithographie v. 1870 du tableau original disparu - coll.
particulière
On peut y remarquer l'usage d'une coiffe identique pour toutes
les femmes, en dentelle avec ruban coloré.
Les caracos sont à large encolure et manche trois quart,
fichus et tabliers sont en indiennes fleuries.
Les femmes de la famille du peintre Maurin (fig. 8) portent des coiffes de la même forme, bonnets larges à passe bordée d'une dentelle, ajustés d'un ruban coloré (10). La jeune Perpignanaise du peintre Gamelin (11) est, elle aussi, représentée avec une coiffe-bonnet de toile simple avec une passe où est ajustée une large dentelle ornant le front et débordant de chaque coté jusqu'aux épaules. Un ruban de couleur appelé lligassa est noué sur le haut du front. La coiffe «catalane» a alors atteint sa forme homogène, et il faudra encore quelques années pour que la dentelle remonte de chaque côté sur les oreilles pour former le «galet» (12).
9. Portrait de catalane
miniature sur ivoire, v. 1790
coll. particulière
La coiffe de cette femme est identitaire,
il s'agit de la première forme de coiffe dite
catalane,
qui évolue jusqu'au XXe siècle.
Section 2 : Les vecteurs de la mode française en Roussillon
Après l'annexion du Roussillon à la France, un
changement notable se produit au niveau vestimentaire. Si, vers
1630, la Catalogne est influencée par la mode
française et se différencie du reste de l'Espagne,
le changement politique entériné en 1659
crée en Roussillon une nette évolution des
mentalités et une accélération des
usages.
Le pouvoir royal lui-même s'intéresse à la
question et en 1661, Louis XIV déclare au
président de Conseil souverain que «sa
majesté veult et entend que tous les habitants de la
ville de Perpignan, comme la capitale du pays, et qui par
conséquent doit donner l'exemple aux autres, soient
dorénavant vêtus à la
françoise»
(13). L'Intendant lui répondra toutefois que
c'est déjà le cas. En effet, dès 1680 les
hommes avaient tous remplacé les pantalons bouffants
appelés «ballons» par la culotte, la fraise
par la cravate.
L'attachement culturel à la mode hispanique demeure
toutefois prononcé, comme le démontre par exemple
le choix de couleurs foncées pour les habits
d'extérieur (fig. 13).
De nombreux Roussillonnais se rendent en Languedoc à
l'occasion des foires, ou bien à Paris et Rome pour des
raisons politiques et religieuses. Ils en rapportent les
nouveaux modèles et les nouvelles tendances de la mode.
10. Portrait de M. de Çagarriga, vers
1750
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Don Anton de Taqui est représenté en
habit à la française sur un ex-voto le
montrant en bateau de retour de Rome en 1700 (14). |
Au milieu du XVIIIe siècle la mode française a
largement dépassé le cadre géographique du
royaume et sert de référence à
l'excellence. Les modèles envoyés par les
maîtres tailleurs parisiens sont alors copiés et
modifiés selon les exigences locales.
La mode des toiles peintes
Dès la fin du XVIIe siècle une autre mode
apparaît, celle des toiles de coton peintes
appelées aussi indiennes du Levant.
11. Jupon piqué, toile peinte, XVIIIe s.
coll. particulière
Leur succès, dû à la facilité
d'entretien et à la persistance des couleurs, suscite un
certain nombre de mesures protectionnistes dès 1686 (17). Commence alors une
période de 73 ans de prohibition, ce qui empêche
nullement les Perpignanaises de jouir des toiles non
marquées (fabriquées et vendues par des
réseaux autres que la Compagnie des Indes) par le biais
de la contrebande. Proche de la frontière, le Roussillon
est prédisposé à ce commerce
illicite.
Par exemple, le 12 juillet 1725 un âne brun sans
propriétaire est intercepté à la porte
Saint-Martin. Il était chargé d'un ballot
contenant six pièces d'indiennes entières tirant
en tout 99 cannes 5 pams. Une autre fois, ce sont deux
frères qui sont arrêtés à la porte de
Canet. L'un d'eux portait sous sa chemise une pièce
d'indienne fond bleu à fleurs rouges et vertes tirant
quatre cannes et un pan ainsi que d'autres coupons. Les
frères Casadavall étaient marchands de Saint
Laurent de Cerdans, natifs de Sant-Miquel en Catalogne (18). Au prolongement du
Vallespir, la ville d'Olot est l'un des principaux centres de
production de la Catalogne au XVIIIe siècle (19).
Pour qui se fait prendre, la répression est
sévère : lourdes amendes, peines de prison au
Castillet pour un marchand, et enfin brûlement public des
étoffes, tels deux tabliers en place de la Loge en 1723
(20).
L'année 1759
(21) voit la fin de la prohibition et l'avènement
des productions provençales et montpelliéraines (22). Les cotonnades
chatoyantes envahissent la garde robe des Roussillonnaises,
comme le montre le portrait de famille du peintre Maurin
à la fin du XVIIIeme siècle. A l'extérieur
de Perpignan, dans la région de Prades,
l'établissement d'une manufacture d'indiennes est
même envisagé dans les années 1775 comme
utilisation des vastes bâtiments de l'abbaye Saint Michel
de Cuixa, «n'y en ayant aucune (fabrique) de cette
espèce dans la Province» (23).
Les élites portent
haut les nouvelles modes
A la fin du XVIIe siècle, les femmes de qualité
revêtent bien souvent des robes de couleur sombre,
où souvent le noir prédomine, le décor est
constitué par l'usage des broderies.
12. La charité de saint Thomas
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Le corps de la robe est souvent qualifié de corps à la catalane peut-être à cause de la forme arrondie montante sur la gorge (portrait de Maria Serre par Rigaud) (24). Cette découpe permet d'ajuster, de manière caractéristique, un fichu de mousseline blanche, sous les bretelles du corps et sur les manches retenues par des rubans. Ainsi, la figure 12 présente à l'arrière-plan une nourrice portant le costume traditionnel des Roussillonnaises de la fin du XVIIe siècle : corps à la catalane caractéristique, avec ajustement du fichu blanc. |
13. Ex-voto
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14. Femme de qualité et servantes
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La fraise est souvent portée par les deux sexes.
Elle perdure plus longtemps chez les femmes, alors que
pour les hommes elle apparaît
démodée et trop hispanique (fig. 14 et
15). |
15. Portrait d'un donateur
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16. Portrait de madame de Gazanyola
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Les femmes distinguées sont vite au faîte de la mode, comme le montre le portrait de Madame de Gazanyola (fig. 16), parée d'une coiffe en palissade et vêtue d'une chemise garnie de dentelles sur ajusté d'un corps rigide avec devant d'estomac recouvert d'une broderie de fils d'or, sur lequel est enfilé le manteau de robe de couleur sombre (26). |
Au début du XVIIIeme siècle, les habits sont peu à peu allégés des ornements et broderies de fils d'or et d'argent, alors qu'apparaissent les soies brochées et les toiles peintes. Le costume féminin le plus courant est alors composé d'un corps rigide appelé busquière, de jupons superposés, d'un manteau (robe de dessus) à manches trois quarts.
17. La Ménestrale et la Paysanne, gravures de
Carrère
in Voyage pittoresque de la France, province de
Roussillon, 1787
Les robes à la française, apanage des
classes aisées, sont encore qualifiées en 1708 de
robes «à la gavache» (27), quand l'une d'elles est
prêtée pour habiller la Vierge de la Piétat
de l'église La Réal (28) : «On l'a revestue
cette année d'un habit à la françoise assez
magnifique ; aussi est ce une dame de qualité qui le
preste ; il est de damas blanc avec des fleurs d'or au bas de la
jupe ; un grand galon d'or et une frange de même, une
frange d'or aux manches du manteau, de belles engageantes, la
gorge couverte d'une collerette de belles
dentelles».
La deuxième moitié du XVIIIe voit l'apparition des
robes à l'anglaise et à la polonaise. Les
nouveautés importées ou ramenées de la
capitale sont autant de modèles ensuite
déclinés à Perpignan par les maîtres
tailleurs.
En 1787, la diversité des costumes apparaît dans
les gravures de l'ouvrage de Carrère (fig. 17). Les
costumes populaires se différencient des costumes
d'apparat, visibles en particulier devant la façade de
l'université. L'abbé Torreilles souligne
également la «différence frappante entre les
habitudes traditionnelles (de se vêtir) et les nobles
(qui) adoptent les modes de France. Les dames ont pris les
coiffures à la Pompadour, à la
Marie-Antoinette»
(29).
18. Madame d'Ortaffa, pastel
|
19. Anonyme - Portrait de femme
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Enfin, durant les dernières années du XVIIIe
siècle, vont se côtoyer dans les grandes familles
trois modes distinctes et différentes : celle des robes
à la française ou à la polonaise, le
Directoire qui se complait en un raffinement du détail
poussé à l'extrême et la mode
néoclassique plus stricte et élancée qui
connaîtra son apogée sous l'Empire. La taille haute
est alors de mise, elle signe son arrêt de mort aux robes
à la Française, jugées bien trop fastueuses
à la Révolution.
Conclusion
A Perpignan, comme dans tout le Roussillon, la mode française prend le pas sur la mode hispanique dès la fin du XVIIe siècle, l'expansion de l'habillement à la française dépassant le cadre local pour devenir un véritable phénomène européen. Ceci ne s'est pas réalisé en Roussillon à la fois sans arrière-pensées politiques de la part de la monarchie française et d'une grande partie de l'élite locale, ni d'autre part sans quelques réticences culturelles des milieux populaires, de la petite bourgeoisie et du monde paysan qui restent profondément attachés à l'habit catalan, non sans l'adapter aux nouvelles formes en usage chez les personnes aisées. Ce chevauchement des deux influences donne naissance à la fin du XVIIIe siècle à une mode populaire typique telle que la représentent les premières estampes sur le sujet (30).
Ce costume populaire local et particulier s'étend à la fois à la bourgeoisie urbaine et aux paysans aisés, par le phénomène de la simplification des formes après 1770. Mais l'identité du costume roussillonnais ne se réduit pas aux deux symboles majeurs que sont la baratina et la coiffe. Le costume populaire déjà très abouti au XVIIIe siècle trouvera ses manifestations les plus recherchées sous la Restauration, comme le démontrent les nombreuses gravures éditées à cette époque (31). Le costume roussillonnais reste encore à découvrir dans toute sa richesse et toute sa complexité, à commencer par l'étude et la restauration du fonds textile de la Casa Pairal, musée des Arts et Traditions Populaires de Perpignan. |
20. Costume roussillonnais
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En définitive, l'étude des documents d'archives du
département des Pyrénées-Orientales, d'une
richesse d'information insoupçonnable, permet de
percevoir les échanges commerciaux et culturels qui ont
contribué à la création des
vêtements, mais aussi de comprendre les rouages de la
société perpignanaise dans ses modes de vie.
La vêture, loin de toute innocence, est un
véritable reflet de la personnalité des
Roussillonnais. Au XVIIIe siècle, l'adaptation des
costumes s'articule entre tradition hispanique et
nouveauté française. Ballottés entre
assimilation et accommodation, les Roussillonnais et plus
particulièrement les Roussillonnaises, se sont
forgé leur propre identité et leur propre costume
en prenant le meilleur des deux influences et en les adaptant
d'une manière cohérente et heureuse à leurs
besoins, leurs codes et leur imaginaire. Véritable
réussite, le costume populaire
roussillonnais perdurera encore une centaine
d'années avant de connaître une disparition rapide
sans être totale à l'inverse de celui de nombreuses
autres provinces (32).
Les vigatanas et les bijoux en grenat sont aujourd'hui
les derniers vestiges de la différenciation
régionale des habitants du Roussillon et prouvent
à eux seuls toute la force encore présente du
vêtement traditionnel roussillonnais.
© Laurent Fonquernie
(1) Mille ans de
costumes français, Gérard Klopp
éditeur, 1991, p.146. |
|
(2) Boucher, (F.),
Histoire du costume, p.286. |
|
(3) Pour le XVIIIeme
siècle, l'étude des arts décoratifs
en Roussillon reste à écrire. Les
intérieurs cossus sont alors meublés dans un
style local que l'on ne peut plus qualifier de
catalan mais de roussillonnais, adaptation
locale des styles français, Régence, Louis
XV et Louis XVI. |
|
(4) ADPO, 1C1040. |
|
(5) ADPO,
3E4/73, n° 467, inventaire d'un brassier de la
paroisse saint Mathieu J.Barrou. |
|
(6) ADPO,
3E16/591, n° 530. |
|
(7) Carrère, Voyage pittoresque,
1787, p.332 et suiv. |
|
(8) Mathé, (E), Droulet, La
société arlésienne et le costume au
XVIIIeme siècle, p.10. Le docteur Bernard est
l'auteur vers 1780 d'un traité intitulé
Dégradation de l'espèce humaine par l'usage
du corps à baleine. |
|
(9) Voir capuches exposées
à la Casa Pairal, Perpignan. |
|
(10) Gravure
d'Urabieta d'après un tableau peint à
Perpignan vers 1793 et exposé à Paris en
1871, coll. part. |
|
(11) Musée de Carcassonne. |
|
(12) Vers
1800/1810. |
|
(13) ADPO,
2B90, lettre du président De Fontanella à
Louis XIV, 1662. Le président de répondre
que pour lui c'est déjà le cas. |
|
(14) Ermitage
de Domanova, le voyage est fait pour l'année
sainte. Ill. dans le catalogue Dévotion
populaire, Hospici d'Illa. |
|
(15) 1J467/2,
f° 116, registre de César Sonnerat. |
|
(16) Idem,
f° 31. |
|
(17) Arrêt prolongé par Louvois, in
Façon Arlésienne, étoffes et
costumes au XVIIIeme siècle, catalogue
d'exposition, 1998, p.112. |
|
(18) ADPO,
1C1040. |
|
(19)
Historia politica, societat i cultura dels paisos
catalans, 1995, t.5, p.275/279 |
|
(20) Expertisés, les tabliers provenaient
d'une fabrique genevoise. |
|
(21) Arrêt du 5 sept. 1759, voir Le
coton et la mode, 1000 ans d'aventures, Musée
Galliéra, Paris, 10 nov.2000/11 mars 2001. |
|
(22) Chante,
(A), Les manufactures d'indiennes à Montpellier
au XVIIIeme siècle, colloque de Montpellier,
1997, p.143. |
|
(23) Colomer,
(C.), Le clergé régulier en Roussillon
sous l'Ancien Régime, B.S.A.S.L., CIVe vol., p.
278 |
|
(24) Musée du Louvre et gravure de Drevet.
Nous voyons aussi deux autres exemples à
Domanova. |
|
(25) ADPO,
9Bp243, 1725, cravate conservée dans les minutes
d'une enquête. |
|
(26) Coll.
part. tableau attribué à l'atelier
Guerra. |
|
(27) A la
française, expression souvent
péjorative. |
|
(28) Colomer,
op.cit., p.142. |
|
(29) Torreilles, (abbé J.), La
Révolution Française dans les
Pyrénées Orientales, tome 1. Encore vers
1900 s'entendait dans les rues d'Ille-sur-Têt d'une
femme qui se démarquait par sa coiffure «es
cofada a la Maria-Antonia». |
|
(30) Argent,
(J.D.), Els habitants de Catalunya Nord a traves de les
estampes dels segles XV a XX, assaig d'un cataleg dels
gravats, 1980, dact., Médiathèque de
Perpignan. |
|
(31) Gravures
de Née dans le Carrere, 1787, celle du Voyage
dans les départements français, 1790,
sans omettre celles plus tardives de Bayot, Recueil des
costumes du Roussillon offert à la ville de
Perpignan, 1833, chez Vidal lithographe. Se reporter
aussi à la note précédente. |
|
(32) Sans
oublier les costumes traditionnels qui sont encore
portés lors de fêtes ou par des groupes de
danses folkloriques, nous parlons ici du vêtement de
tous les jours, celui qui se donne à voir dans les
rues de la ville aujourd'hui. |