Borée

© Agnès Vinas

« Quand les enfants d'Eole se déchaînent sur la plaine liquide, Borée, échappé de son antre de Thrace, y établit son empire, épouvante les vagues de ses horribles sifflements, et fait taire tous les vents sur l'onde turbulente ; la mer écume, bouillonne, gronde, tandis que sa tête altière s'élève au-dessus des flots : toutes les Néréides admirent son impétueux élan ». (Némésien, Cynégétiques (273-278)

Comme l'Aquilon et le Septentrion à Rome, Borée (Boreas) est un vent du nord, représenté sur la Tour des Vents comme un vieillard barbu et sauvage, chaudement protégé par une tunique à manches longues, un manteau et des bottes montantes, tenant une conque dans la main droite, avec laquelle il souffle un vent glacial qui annonce l'hiver. C'est avec cette violence qu'il a enlevé Orithye, comme le raconte Ovide à la fin du livre VI des Métamorphoses.

Mais Borée peut aussi mettre cette puissance au service des humains : c'est ainsi qu'il a sauvé les Grecs lors des guerres médiques, en détruisant une flotte de Xerxès au large du cap Artemision (Hérodote, VII, 189 et Pausanias, VIII, 27, 14).