Repères biographiques
- 7 janvier 1900
Naissance de Ludovic Massé à Evol, hameau proche d'Olette dans les Pyrénées-Orientales. Il est le cinquième et dernier enfant d'un père instituteur, fils de métayers, et d'une mère fille de montagnards.
- 1900-1916
L. Massé passe son enfance à Evol, puis à Saint-Jean Pla de Corts, dans le bas Vallespir. Il fait ses études secondaires au Collège de Céret.
- 1916-1919
L. Massé est élève de l'Ecole Normale d'Instituteurs, à Perpignan.
- 1919-1924
Il fait ses débuts comme instituteur à Cabestany (P. 0.)
- 1926-1940
Il enseigne à Céret.
Estimé pour ses qualités professionnelles, il n'en est pas moins tenu en suspicion pour son individualisme, son esprit anticonformiste. Il commence à écrire vers 1930. Un de ses premiers textes, Fièvre au village (première version de Galdaras publié en 1982), retient l'attention d'Henry Poulaille, apôtre de la «littérature prolétarienne».
1932 - L. Massé soumet le manuscrit de son premier roman Versant de la douleur, à Poulaille. Celui-ci, conquis («C'est très bon. Cela rappelle Giono») use de son influence sur Daniel Halévy pour faire éditer le livre chez Grasset. Publié sous le titre Le Mas des Oubells, le livre obtient une critique : il est donné comme «possible» pour le Goncourt 1933.
1933 - L. Massé occupe les loisirs que lui laisse son enseignement à écrire le début d'une trilogie paysanne ; les deux premiers, romans de ces Géorgiques paraissent respectivement en 1934 et 1936 chez Grasset, sous les titres : Ombres sur les champs et La Flamme sauvage. Le troisième, écrit entre 1937 et 1939, paraîtra en 1945 : c'est Le Vin pur qui obtiendra, la même année le Prix Olivier de Serres.
1938 - Publication chez Larousse d'un récit écrit vers 1930 en collaboration avec Sylvain Massé (frère de Ludovic) : Lam la truite.
1940 - L. Massé est déplacé d'office pour fait de grève. On le suspecte de «communisme», bien qu'il ait toujours, par individualisme, refusé d'adhérer à un credo politique autre que personnel et de militer dans un parti. Il renonce à l'enseignement : il habitera désormais Perpignan et se consacrera entièrement à ses goûts d'écrivain et d'amateur d'art ; il se liera étroitement avec de nombreux peintres : Raoul Dufy, Jean Dubuffet, Gérard Schneider, etc.
- 1943-1946
Parution chez Fasquelle d'une trilogie autobiographique écrite entre 1932 et 1944, Les Grégoires. En 1944, Livret de famille qui avait obtenu en 1941 le Prix de 1a Guilde du Livre sur manuscrit. En 1945, Fumées de village. En 1946, La Fleur de la jeunesse.
Au début de cette même période (1943 - 45), L. Massé écrit Simon Roquère (que publiera, en 1969, L'Amitié par le livre) : roman de moeurs dans la tradition «réaliste» du XIXe siècle et, comme tel, un peu à part dans l'oeuvre de Massé.
En 1946 les événements récents (occupation, résistance et collaboration, libération) inspirent à L. Massé un ouvrage que son anticonformisme fait rejeter par Flammarion (pour «manque d'opportunité»). C'est seulement en 1962 que Le Refus sera publié par L'Amitié par le livre.
- 1953-1970
L'Amitié par le livre publie cinq livres de L. Massé. Ce sont, outre Le Refus et Simon Roquère, La Terre du Liège (1953), Les Trabucayres (1955) et Contes en sabots (1969).
- 1970-1982
Eprouvé par la maladie et perdant insensiblement la vue, L. Massé continue cependant à écrire. Il termine en 1982 un essai sur Tolstoï : L'homme de la vérité qui paraîtra en 1994 aux Editions Mare Nostrum.
- 1982, 24 août
Ludovic Massé meurt à Perpignan.