En notre époque si riche en
commémorations, nul ne peut se réjouir
plus que moi-même que l'on ait fêté,
en l'an 2000, le centième anniversaire de la
naissance de Ludovic Massé, cet écrivain
que n'ont guère favorisé, de son vivant,
son opiniâtre dissidence intérieure et le
centralisme culturel parisien.
Rêvant de fraternité et condamné
à la solitude pour son refus des duperies et des
conformismes, Massé n'a dû son salut
qu'à la création littéraire par
laquelle il communique avec les autres et, de livre en
livre, plaide pour l'homme, fût-ce à titre
posthume.
Cet écrivain, né poète, a su
créer un univers romanesque très
personnel dans lequel les passions humaines et les
forces naturelles jouent jeu égal devant la vie
et la mort. Un climat poétique s'installe au fil
des oeuvres, un lyrisme qui chante les forces de la
vie, de la terre mère, l'honneur du peuple dans
sa dignité.
© Bernadette Truno
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