Avocat à Perpignan, en 1570. Il devint juge des
premières appellations de la Gubernacio,
c'est-à-dire de la juridiction du gouverneur,
pour le comté particulier de Roussillon, et des
secondes pour le comté de Cerdagne. Il fut
créé citoyen noble de matricule le 16
juin 1628. Sa famille est éteinte.
Il composa l'année 1628 : Summari, Index o
Epitome dels admirables y nobilissims titols de
Cathalunya, Rossello y Cerdanya ; il s'intitule
lui-même, «religios profes de la tercera
regla de penitencia del seraphich pare sant
Francesch». Cet ouvrage est divisé en cinq
parties ; la première traite des droits et
honneurs de la Catalogne, du Roussillon et de la
Cerdagne en général, la deuxième
des charges et offices des juridictions et des anciens
souverains de ces provinces, la troisième des
droits royaux et féodaux, de la noblesse, des
gens de guerre et des sciences, la quatrième des
prérogatives des cités, villes et autres
corps particuliers, la cinquième des lois,
usages et privilèges et qualifications
honorifiques : le tout est justifié par la
citation des titres originaux dont il avait fait la
vérification. On voit à la fin le
dénombrement des 1097 pragmatiques, provisions,
sentences, transactions, ordinations et
privilèges, consentis et donnés par les
souverains pour la ville de Perpignan depuis 1173
jusqu'en 1620. C'est un in-folio imprimé
à Perpignan chez Lacavalleria, en 1628. Cette
compilation a valu à son auteur le triste surnom
de mentider ; l'épithète est trop
sévère : Bosch n'a pas menti, mais il
s'est trompé. Il était, nous dit Fossa,
«aussi peu jurisconsulte
qu'historien».
En général, les faits que l'auteur
appuie sur des lois et des chartes sont vrais et les
citations exactes. Il n'en est pas de même de ce
qu'il a puisé dans de mauvais historiens, tels
que les préjugés et les traditions
populaires.
Archives des Pyrénées-Orientales, B. 384,
432, 434
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