Lazare Tremullas ou Tremujas (? - 1657)
Sculpteur catalan, originaire de
Villefranche-del-Panadès, il a beaucoup travaillé
en Roussillon. Il a doté de retables un certain nombre
d'églises ou chapelles du diocèse d'Elne.
Le 19 septembre 1643, il passa un contrat avec Pierre Ciuro,
pagès de Camélas, au sujet d'un retable qu'il
devait construire pour l'autel de la Conception de Marie, dans
l'église paroissiale de cette localité.
Le 30 octobre suivant, il s'offrit à faire le retable de
la chapelle du Rosaire du couvent de Saint-Dominique, qu'on voit
de nos jours dans le transept de droite de l'église
Saint-Jacques à Perpignan. Cette oeuvre d'art coûta
la somme de trois mille livres, monnaie de Perpignan. C'est un
monument dont les proportions sont considérables : 8
mètres de hauteur environ sur 7 mètres de largeur.
Il contient quinze panneaux reproduisant les mystères
joyeux, douloureux et glorieux du Rosaire. Tous les personnages
se détachent en relief. Dans le courant du mois de
juillet 1791, le retable du Rosaire fut transféré
de la chapelle désaffectée des Dominicains, dans
l'église Saint-Jacques de Perpignan.
Le 21 janvier 1644, Lazare Tremullas conclut, avec les
fabriciens de Corneilla-de-la-Rivière, un marché
par lequel il s'engageait à faire le maître-autel
de l'église paroissiale de cette localité. Ce
monument n'était pas encore achevé en 1648. Le 8
mars de cette année-là, une
délibération du conseil général de
cette commune désigna divers habitants pour quêter
en faveur du retable en construction.
En 1644, Lazare Tremullas prit la commande du retable qui
devait garnir la chapelle du Christ, à l'église de
Canet. Trois ans après, il avait terminé ce
travail. Le soin de peindre le retable fut confié, en
1647, à Pierre Guadanya, artiste de Perpignan.
Le 25 octobre 1644, Lazare Tremullas conclut, avec la
communauté des habitants de Camélas, un
marché par lequel il s'engagea à ériger le
retable de saint Fructueux,dans le sanctuaire de leur
église paroissiale.
Cet artiste traita, le 30 janvier 1649, avec Pierre Violet,
recteur de Latour-bas-Elne et des habitants de cette
localité, au sujet de la façon dont il devait
fabriquer le retable de l'autel de Saint-Jacques, dans leur
église paroissiale. Ce travail coûta la somme de
six cents livres.
En 1649, Lazare Tremullas agrandit le maître-autel
dédié à saint Joseph, dans la chapelle du
couvent des Carmes déchaussés, à Perpignan.
La même année, le supérieur François
de Sainte-Thérèse confia à Luc Guadanya la
dorure d'une partie de ce retable pour le prix de trois cent
vingt livres, monnaie de Perpignan. La dorure de la corniche fut
confiée l'année suivante, à un autre
artiste, Gabriel Clavaria.
Le 10 novembre 1649, Thomas Mundi, curé d'Espira
de-l'Agly, chargea Lazare Tremullas de sculpter pour son
église paroissiale, deux statues représentant, la
première, l'Assomption de la Vierge escortée de
quatre anges et la seconde, saint Gaudérique patron des
laboureurs du Roussillon.
Lazare Tremullas traita, le 27 novembre 1650 avec les consuls
de Clayra qui le chargèrent de la fabrication d'un
retable dédié à saint Gaudérique,
pour l'église de leur paroisse. Cet artiste avait aussi
fait un saint Sébastien pour l'église d'Ille. Le
28 avril 1654, Louise d'Ardena, comtesse d'Ille, chargea
François Alba orfèvre de Perpignan, de reproduire
en argent 1a réplique de cette statue.
«En 1654, écrit M. Vidal, Tremullas prit la
commande du retable de saint François de Paule, pour
l'une des chapelles du couvent des Carmes
déchaussés de Perpignan. Il mit deux ans à
l'exécuter. Mais les obrers ou recteurs de cette
chapelle y firent ajouter d'autres sculptures. Les obrers
passèrent donc un nouveau traité avec Tremullas le
30 janvier 1656. Mais ce dernier mourut un an environ
après, et sa femme, Marie-Angèle, céda le
travail à Louis Janeras ou plutôt Generè
avec mission de le terminer».