PHALANGA ou PALANGA (φάλαγξ)

  1. Longue perche ronde qu'on employait pour porter plus aisément des fardeaux, les deux bouts de la perche reposant sur les épaules des porteurs, et le fardeau étant suspendu en un point également distant des deux points d'appui. La gravure représente des soldats de la colonne Trajane faisant usage de phalangae (Vitruv. X, 3, 7, 8 et 9).
  1. Rouleau, cylindre de bois que l'on plaçait sous des objets très pesants pour aider à les mouvoir, comme, par exemple, sous la quille d'un vaisseau quand on le lançait ou bien qu'on le tirait à terre (Non. s.v. ; Varro, ap. Non. l.c. ; Caes. B.C. II, 10).
  1. Morceaux de bois précieux, comme, par exemple, de bois d'ébène, coupés en cylindres, en rondins, et livrés ainsi au commerce (Plin. HN. XII, 8).
  1. Gourdin. Gros bâton que l'on employait primitivement comme arme à la guerre, et dont les Africains se seraient servis les premiers dans leurs luttes contre les Egyptiens (Plin. HN. VII, 57). Ces massues étaient probablement taillées dans quelque bois dense et dur. Une arme de fer, de la même forme que les massues de bois connues sous le nom de phalangae, a été découverte, parmi d'autres objets également inconnus jusqu'alors, à paestum, dans un tombeau, en même temps qu'une peinture qui couvre l'une des parois intérieures du sépulcre et qui représente un guerrier grec à cheval, portant, comme le monre la gravure, la massue et un bouclier suspendu à sa lance.

    L'arme même, qui est représentée au bas de la gravure, a, sans comprendre l'anneau qui la termine, un peu plus de deux pieds de long ; la manière dont cette massue et le bouclier sont portés par le guerrier à cheval, fait supposer que nous avons là la représentation d'un trophée d'armes, dont il avait dépouillé à la guerre quelque ennemi vaincu. L'instrument que nous venons de décrire et la peinture qu'il accompagne permettent, ce qu'on n'avait pu faire encore jusqu'ici, de dire ce que l'on entendait au juste par le mot phalanga, pris pour désigner une arme.