AQUILA
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(αἰετός, ἀετός, ἀέτωμα). En termes
d'architecture, face triangulaire comprise entre les
corniches horizontale et transversale d'un fronton, et qui
servait de support à ces dernières :
sustinentis fastigium aquilae, dit Tacite (Hist.
III, 71), (si toutefois ces mots ne désignent pas
plutôt les modillons en forme d'aigles adaptés
à l'extrémité extérieure des
chevrons formant les pentes latérales du toit.) Le
terme est grec (Pausan. I, 24, 5 ; V, 10, 20) et correspond
au latin
tympanum ; si ce n'est que ce dernier mot
était employé lorsqu'il s'agissait d'une simple
face nue et sans sculptures, et le premier quand la surface
était remplie par un bas-relief.
En effet, ce mot venait de l'usage fort ancien de sculpter un aigle sur le fronton d'un temple, surtout de ceux qui étaient dédiés à Jupiter : comme dans la gravure, prise d'un bas-relief de la Villa Mattei à Rome. Dans les édifices étrusques ou autres de construction aréostyle, l'aquila était en bois, afin de peser moins sur l'architrave ; cette circonstance fut cause de l'incendie du temple de Jupiter Capitolin, quand le Capitole fut assiégé par Vespasien (Tac. Hist. l.c.)
AQUILIFER
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Principal enseigne d'une légion romaine, qui portait l'aigle (Caes. B.G. V, 37 ; Suet. Aug. 10). Il n'y avait qu'un aquilifer pour chaque légion, quoiqu'il y eût plusieurs signiferi ou porte-enseignes (Veget. Mil. II, 13 ; cf Tac. Ann. I, 39 et 61). La figure est tirée de la colonne Trajane, sur laquelle un enseigne portant l'aigle est représenté plusieurs fois, avec la peau d'une bête sauvage sur la tête et sur le dos, de la façon qu'on le voit ici. |
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Illustration complémentaire |
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Reconstitutions d'aigles romaines © Charles Cavenel |