EMPORIUM (ἐμπόριον)

Marché ou entrepôt, c'est-à-dire édifice considérable contenant une suite de magasins, où étaient déposées les marchandises de l'étranger amenées par mer, jusqu'à ce qu'elles fussent débitées aux marchands en détail (Vitruv. V, 12, 1). La place était toujours enfermée de hautes murailles et souvent solidement fortifées (Liv. XXI, 57), si la ville qui contenait l'emporium était située dans une partie du pays exposée à des attaques.

La gravure ci-jointe offre le plan de quelques ruines fort étendues sur les rives du Tibre, aux pieds de l'Aventin, qu'on croit être les restes de l'emporium de Rome (Liv. XXXV, 10). La ligne qu'on voit au dehors montre le circuit du mur extérieur qui enfermait le marché ; o, un escalier descendant à la rivière, comme le dit Tite-Live ; a b et c d, des parties de la muraille contenant les galeries qui allaient à la rivière, ainsi que l'indique Vitruve ; de m à n, restes des murailles qui enfermaient la suite des magasins d'entrepôt. Les parties qui subsistaient encore, quand on étudia ces ruines, sont signalées par une teinte foncée ; mais on doit remarquer que ces restes sont assez étendus pour autoriser à compléter le circuit, que nous donnons avec une teinte plus légère.