MACELLUM (μάκελλον)

Enceinte ou bâtiment servant de marché. On y vendait, probablement déjà cuits et tout apprêtés, des comestibles de toute espèce, de la viande, du gibier, de la volaille, des légumes, etc (Varro, L.L. V, 147 ; Plaut. Aul. II, 8, 3 ; Suet. Jul. 43). En effet, anciennement, dans les maisons particulières on n'entretenait pas de cuisiniers d'une manière permanente, et quand, pour apprêter un festin, il devenait nécessaire d'appeler à son secours un homme spécial, on allait louer un cuisinier au marché (Plin. H.N. XVIII, 28). Le macellum diffère du forum, qui était une place à découvert entourée de portiques, où, chaque semaine, à certains jours fixés d'avance, se tenait un marché où l'on trouvait, avec tous les fruits de la terre, un grand nombre des objets que fabrique l'industrie. Il y avait dans Rome deux édifices consacrés à ces marchés aux comestibles, un sur l'Esquilin, le macellum livianum ; l'autre sur le Coelius, le macellum magnum, entouré de deux étages de colonnes, et couvert au centre d'un dôme élevé (tholus, Varro, ap. Non. v. Sulcus).

C'est ce dernier édifice que représente la planche ci-contre, d'après une médaille de Néron, par qui il fut peut-être restauré, ou décoré, ou agrandi. En avant de la colonnade, la plate-forme carrée que supportent deux pieds représente un étal, une table (mensa), sur laquelle étaient mises en vente les provisions. Quant aux deux objets posés de chaque côté, et qui dans notre gravure, par suite de l'imperfection du dessin, ont l'air de balustres, dans l'original on reconnaît facilement qu'ils étaient destinés à représenter une paire de balances.


Illustration complémentaire

Macellum d'Ostie.
Au premier plan, la table à découper du poissonnier. 2001

© Agnès Vinas

Macellum de Leptis Magna (Libye), 2005

© Agnès Vinas