UMBILICUS (ὀμφαλός)
Proprement, le nombril ; appliqué par suite à différents objets qui rappellent l'apparence du nombril humain, ou sa position centrale par rapport au reste du corps ; ainsi :
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Dans les manuscrits trouvés à Herculanum, ces
baguettes ne font saillie ni d'un côté ni de
l'autre sur les bords de la feuille, mais, comme le montre la
gravure, ont leurs extrémités sur le même
plan. Dans des bibliothèques ordinaires ou s'il
s'agissait de volumes destinés à être
placés dans une capsa,
auquel cas toute augmentation de longueur eût
été gênante, il semble probable qu'une fois
l'opération dont nous venons de parler terminée,
le rouleau était achevé et complet, sauf qu'on
peignait le bout de la baguette (Mart. III, 2 ; V, 0) : ce qui
le faisait ressortir, et produisait cette ressemblance avec le
nombril d'où venait le nom d'umbilicus. Mais les
gens qui tenaient beaucoup à la reliure et à la
décoration extérieure de leurs livres ajoutaient
aux deux bouts de la baguette des têtes de clou
(bullae), qui, d'un côté et de l'autre,
faisaient saillie sur le rouleau, comme les cornes saillantes de
la génisse, et alors les umbilici ainsi
ornés recevaient le nom de cornua. Ainsi on doit
considérer ces deux mots comme pouvant, dans une certaine
mesure, s'échanger l'un contre l'autre, surtout quand ils
sont employés figurément pour désigner la
fin d'un livre (Hor. Epod. 14, 6 ; Mart. IV, 91 ; XI,
107), où était attaché le cylindre dont les
umbilici ou les cornua formaient les
extrémités.
- La tige métallique qui formait le milieu d'un cadran solaire (Plin. H.N. VI, 39) ; autrement appelée gnomon.