TRIGLYPHUS (τρίγλυφος)
Triglyphe, membre de la frise dans un entablement dorique ; il se compose de trois cannelures parallèles, avec gouttes (guttae) en dessous, disposées à intervalles réguliers dans toute la longueur de la frise, et destinées à représenter sur la face externe de l'édifice les extrémités des entraits (tigna) posés sur l'architrave (Vitruv. IV, 2). Le sens littéral du mot est à trois rainures ou fentes ; et l'on suppose que, dans les anciennes constructions en bois, les bouts de l'entrait étaient réellement taillés en trois sillons parallèles, soit afin de conduire l'eau de pluie qui coulait de la corniche au-dessus d'eux, soit pour empêcher le bois de se fendre. |
D'autres pensent que l'on ne taillait pas à la main ces sillons à l'extrémité des solives, mais qu'ils y étaient produits naturellement par l'action lente de l'eau de pluie coulant dessus en petits ruisseaux ; mais, dans tous les cas, d'une manière comme de l'autre, la moulure connue sous le nom de triglyphe serait la reproduction d'un des détails de la toiture primitive en bois. La gravure représente une partie de la frise encore subsistante du théâtre de Marcellus à Rome.
Illustration complémentaire |
|
|
Triglyphes encadrant une
métope du temple E de
Sélinonte © Agnès Vinas |