CAUPONA (ξενοδοκεῖον / πανδοκεῖον)

  1. Auberge, hôtellerie pour la commodité des voyageurs, où ils trouvaient pendant quelques jours la table et le logement (Hor. Ep. I,11, 12 ; Aul. Gell. VII, 11, 1). La vieille hôtellerie de campagne, sur le bord de la route, est ce qui chez nous se rapproche le plus de l'ancienne caupona, qui ne ressemble en rien aux établissements plus magnifiques, aux hôtels, où les gens riches de nos jours s'établissent pour un long espace de temps. La caupona était ouverte pour la commodité des classes pauvres, des marchands et de ceux qui voyageaient pour leurs affaires, non pour leur plaisir. La plupart des autres personnes avaient des relations particulières ou étaient munies de lettres de recommandation qui leur assuraient, partout où elles allaient, une réception hospitalière dans la maison d'un ami. Telle est encore la coutume dans l'Italie moderne,où le voyageur qui s'éloigne du sentier battu est obligé d'avoir recours à l'hospitalité particulière, à cause de l'état misérable des lieux qu'on appelle hôtelleries.
  1. (καπηλεῖον). Dans les grandes villes, la caupona était un lieu où du vin et d'autres boissons, mais plus particulièrement du vin, étaient vendus et bus sur place (Cic. Pis. 22 ; comparez Mart. Ep. I, 27 ; ib. 57). La caupona ressemblait à nos tavernes et débits de spiritueux ou de bière, dont le principal objet est de vendre en détail des liqueurs, quoique quelques uns donnent aussi à manger. La gravure ci-jointe représente l'intérieur d'un débit de vin, d'après une peinture exécutée sur les murs d'un de ces établissements à Pompéi. Dans l'original, un châssis pour les provisions séchées et salées est aussi suspendu au plafond ; on l'a omis par inadvertance dans la gravure.
  1. (καπηλίς) Femme qui tenait un de ces cabarets (Lucil. Sat. III, 33, éd. Gerlach ; Apul. Met. I, p.6 et 15).

CAUPO

Le maître d'une caupona, c'est-à-dire : 1/ un hôtelier (xenodokos) qui recevait des voyageurs dans sa maison, et leur donnait la nourriture et le logement (Cic. Div. I, 27) ; 2/ un cabaretier (kaphlos) qui donnait aux étrangers à manger et à boire, mais qui ne les logeait pas (Mart. Ep. I, 27 ; ib. I, 57).



CAUPONIUS (puer)

Le garçon dans une taverne ou un débit de vin (Plaut. Poen. V, 5, 19). Voyez à main droite dans la gravure précédente la figure de celui qui apporte le vin.



CAUPONULA

Diminutif de caupona. Débit de vin pauvre et vulgaire (Cic. Phil. II, 31).


Illustration complémentaire

Caupona de Fortunatus (Ostie) dont la mosaïque préconise :
«Dicit Fortunatus : Vinum cratera quot sitis, Bibe» ;
«Bois à ta soif le vin au cratère»
Ostie, 2001

© Agnès Vinas