PULVINUS

  1. Dans son sens général, ce mot est à peu près synonyme de pulvinar, et signifie coussin, oreiller, traversin, mais avec une nuance ; le pulvinus est plus petit et moins riche que le pulvinar, et désigne ainsi plutôt les coussins qui servaient à s'asseoir (Cic. de Or. I, 7 ; ad Fam. IX, 18), à appuyer la tête, comme l'oreiller d'un lit (Sall. Jug. 74) ou le coude, comme ceux des lits de festin (Nepos, Pelop. 3), que ceux sur lesquels tout le corps était étendu dans une position horizontale.
  1. En architecture, le balustre qui occupe les deux parties latérales du chapiteau, formé par la volute (Vitruv. III, 5, 7), et qui imite la forme bombée d'un traversin.
  1. Dans une baignoire servant à prendre un bain chaud (alveus), la partie située immédiatement au-dessus du degré (gradus) sur lequel s'asseyait le baigneur. Elle formait pour son dos un appui que l'on assimilait ainsi à un coussin (Vitruv. V, 10, 4).

La gravure représente une coupe du bain chaud dans la chambre thermale à Pompéi ; A est la baignoire même, B la marche sur laquelle était assis le baigneur, et C le pulvinus contre lequel il appuyait son dos.
  1. Levée de terre dans un champ ou un jardin, entre deux tranchées (Plin. H.N. XVII, 35, 4) ; parterre en dos d'âne (Varr. R.R. I, 35, 1) : ces deux objets rappellent par leur forme bombée celle d'un coussin.

Illustration complémentaire

Chapiteau ionien
Musée Denon, Châlons sur Saône (France), 2002

© Agnès Vinas