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Mot grec, mais employé par les Romains dans
le même sens que les Grecs, pour
désigner une personne qui réunissait
en elle le double emploi et l'autorité d'un
maître de gymnastique et d'un unctor.
L'aliptes devait oindre et frotter le corps
des athlètes d'huile et de sable fin
mêlés, avant et après une lutte
dans la
palestre, ou celui des jeunes gens dans les
écoles de gymnastique ; il devait aussi
diriger et surveiller leur éducation et leurs
exercices (Aristot. Eth. Nic. 2, 6, 7 ;
Pindar. Olymp. VIII, 54-71) ; il leur donnait
enfin des avis sur leur régime et leur
façon de vivre. Il devait, pour remplir ces
fonctions, connaître leur conformation
musculaire et l'état général de
leur santé (Cic. Fam. I, 9 ; Celsus,
I, 1).
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Esclave attaché aux bains ; le vrai terme
latin, pour le désigner, c'était
unctor. Il séchait le corps du baigneur
en le frottant, en enlevait la sueur avec la strigile et
l'oignait de parfums (Sen. Ep. 56 ; Juv.
Sat. VI, 422). La figure est tirée d'une
fresque qui représente une salle de bains
peinte sur les parois d'une chambre
sépulcrale : cette chambre est sur la voie
Appienne, et fut découverte au siècle
dernier (Ficoroni, la Bolla d'Oro, p.45). La
fresque était copiée probablement de
quelque original célèbre, et
Juvénal en avait sans doute une semblable
présente à l'esprit quand il
écrivait le passage auquel nous avons
renvoyé.
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