LUCTA, LUCTAMEN, LUCTATIO (πάλη, πάλαισμα)
La lutte, un des jeux de la palestre grecque : les deux combattants y cherchaient à se renverser l'un l'autre à terre (Ovid. Met. IX, 33-61 ; Stat. Theb. VI, 830-905) par toute espèce d'efforts physiques, excepté les coups, qui étaient défendus ; il leur était même permis d'employer toutes les ruses que pouvait imaginer leur malice (Xen. Cyr. I, 6, 32). On n'en attachait pas moins, dans la lutte, une extrême importance à la grâce, à l'élégance des attitudes et des mouvements (Plato, de Leg. p. 796 ; Cic. Orat. 68). Le sol de la lice était couvert d'une épaisse couche de sable, et les corps des combattants étaient saupoudrés d'une poussière fine (haphe), afin qu'ils pussent saisir plus fortement et mieux tenir leurs adversaires. Dans la planche ci-après, cette coutume est rappelée par le panier renversé à terre. |
Il y avait deux espèces de lutte : la plus simple, et celle qui avait été le plus tôt en usage, portait le nom de lutte debout, πάλη ὀρθή (Lucian. Lexiph. 5). Le combat n'y continuait qu'aussi longtemps que les deux adversaires réussissaient à se tenir sur pied, comme dans la gravure ci-jointe, d'après un bas-relief du Vatican. Si l'un des deux était renversé, son antagoniste lui permettait de se relever et de recommencer la lutte jusqu'à ce que l'un des deux fût tombé trois fois ; alors le combat était terminé, la victoire remportée (Senec. de Ben. V, 3).
L'autre espèce de lutte, qui ne se répandit que postérieurement, portait le nom de lutte à terre (ἀλίνδησις), et ressemblait beaucoup au pancratium, car la lutte continuait à terre après que l'un des combattants ou tous les deux étaient tombés, comme dans la scène suivante, d'après le Virgile du Vatican. Elle ne se terminait que quand l'un des deux, ne pouvant parvenir à se relever, était obligé de s'avouer vaincu. |
LUCTATOR (παλαιστής)
Lutteur (Gell. III, 15 ; Senec. de Ben. V, 3 ; Ov. Trist. IV, 6, 31). Voyez l'article précédent et ses figures.
Illustration complémentaire |
|
|
Lutteurs © Charles Cavenel |