SUPERFICIES


Proprement, la partie supérieure d'un objet, ou ce qui est placé sur quelque chose ; ainsi le toit d'un édifice (Plin. H.N. XXXIV, 7), ou la hauteur totale d'un bâtiment au-dessus du terrain où il est construit (Liv. V, 54 ; Cic. ad Att. IV, 1) ; d'où le sens particulier suivant :

  1. (ὄγκος). Masque accompagné d'une perruque et d'un bonnet qui était arrangé en pyramide sur le sommet de la tête, rappelant la forme d'un toit ou celle de la lettre grecque L (λαβδοειδής, Pollux, IV, 133), et qui avait par derrière une bosse ou protubérance (caput gibberum, Varro, ap. Non.). Les acteurs tragiques le portaient ordinairement pour augmenter leur taille, et pour donner à la partie supérieure de leur personne autant de hauteur que le brodequin à épaisse semelle (cothurnus) en donnait à l'extrémité inférieure du corps. La figure ci-jointe représente ce masque et ce bonnet, d'après une peinture de Pompéi où est figurée une scène de tragédie ; la forme en toit de la superficies et la bosse qui en fait le fond y sont distinctement marquées.
  1. (λύχνου ἐπίθεμα / πινάκιον / δίσκος). Le membre supérieur d'un candélabre (candelabrum), celui sur lequel était immédiatement posée la lampe ; c'était ordinairement un petit plateau rond, comme on le voit dans le specimen ci-joint, d'après un original en bronze découvert à Pompéi, et comme l'indiquent les deux derniers noms grecs cités ci-dessus (Plin. H.N. XXXIV, 6 ; Pollux, X, 115 ; VI, 109).

Illustration complémentaire

Terres cuites grecques représentant des masques de théâtre surmontés de l'onkos
Ier s. avant JC
Musée du Louvre, Paris (France)

© Agnès Vinas, 2002

Antéfixe en forme de masque de théâtre tragique surmonté de l'onkos
Musee d'Arles antique

© Agnès Vinas, 2010