FOLLIS

  1. Ballon gonflé d'air ; il était de grande dimension, et fort léger, servant également à l'amusement des jeunes gens et des vieillards, comme un jeu qui donnait de l'exercice sans mouvements violents (Mart. XIV, 47). La gravure ci-jointe est prise d'une monnaie de Gordien III, publiée par Mercuriali (Gymn. p.126). Ce ballon se rapproche, pour les dimensions, de la vessie enflée, et rappelle, pour la manière dont on le lance, un jeu encore commun en Italie et connu sous le nom de jeu de ballon (il giuoco del pallone), dans lequel les joueurs ont les bras droits, depuis le coude jusqu'au poignet, couverts d'une sorte de gantelet semblable à celui que représente la gravure. C'est avec ce gantelet qu'ils frappent le ballon qu'une autre personne leur donne, comme celui qui sert la balle au jeu de la crosse.
  1. Coussin ou matelas gonflé d'air, au lieu d'être rembourré de plumes. Les plumes marquaient plus de luxe (Lamprid. Elag. 25).
  1. Large bourse de cuir pour tenir l'argent (Juv. XIV, 281) ; elle était employée surtout à l'armée comme caisse militaire pour garder la paie des soldats (Veg. Mil. II, 20).
  1. (fusa). Soufflet, composé de deux planches, avec une soupape à air (parma), unies par une peau de boeuf ou de vache, de manière à former un ustensile semblable à celui dont nous nous servons maintenant ; on en voit un specimen dans la figure ci-dessous, prise d'une lampe en terre cuite, de la collection de Liceti (Lucern. VI, 24, 2 ; cf Cic. ND. I, 20 ; Pers. V, 11). Des soufflets, faits aussi de peau de bouc (folles hircini) sont mentionnés par Horace (Sat. I, 4, 1) ; d'autres en peau de taureau (folles taurini) par Virgile (Georg. IV, 171) ; mais cette dernière expression est poétique et marque l'ignorance d'un fait bien connu, savoir que la peau de taureau ne vaut rien pour faire des soufflets (Beckmann, Hist. of Inventions, t.I, p.64 ; Londres, 1846).
  1. Follis fabrilis. Soufflet de forgeron (Liv. XXXVIII, 7) de dimensions considérables, comme ceux qu'on emploie dans nos forges.