CARCHESIUM (καρχήσιον)

  1. Coupe à boire d'invention grecque ; la figure en était haute, se rétrécissait légèrement aux côtés et était ornée d'anses sveltes qui descendaient du bord jusqu'au bas (Macrob. Sat. v, 21). On s'en servait comme de coupe pour le vin (Virg. Georg. IV, 380) ou le lait (Ovid. Met. VII, 247.)

La figure que nous donnons est prise d'une peinture de la tombe de Caius Cestius, un des Epulones ou citoyens qui étaient chargés de préparer un banquet somptueux en l'honneur de Jupiter. La place où elle se trouve et sa ressemblance parfaite avec la description de Macrobe nous autorisent suffisamment à y reconnaître le carchesium.

  1. Appareil fixé au mât d'un vaisseau juste au-dessus de la vergue (Lucil. Sat. III, 14, ed. Gerlach ; Lucan. V, 418), et dans lequel jouait une partie du palan (Servi. ad Virg. Aen. V, 77 ; Non. s.v. p. 546). Les matelots y montaient pour observer, pour arranger les voiles et lancer des traits, comme on le voit dans la gravure prise d'une peinture de tombe égyptienne. Cet appareil répondait sous certains rapports à ce que nos matelots appellent la hune ; il tirait son nom d'une ressemblance réelle ou supposée avec la coupe à boire figurée dans la gravure précédente.
  1. Carchesium versatile. Même appareil construit de manière à se mouvoir autour du mât et à faire l'office de grue quand on chargeait et déchargeait les vaisseaux marchands. A cet effet, on y introduisait horizontalement une barre transversale (Vitruv. X, 2, 10 ; Schneider, ad 1.), et on s'en servait à peu près comme nos matelots se servent du taquet.