DONARIUM

  1. Trésor d'un temple, c'est-à-dire chambre dans laquelle étaient conservées les offrandes faites aux dieux (Serv. ad Virg. Aen. XII, 179 ; Lucan. IX, 516 ; Apul. Met. p.183).
  1. Offrande votive, ou présent fait aux dieux pour quelque faveur reçue, telle qu'une guérison ou la délivrance dans une calamité imminente (Aul. Gell. II, 10 ; Aurel. Vict. Caes. 35). Ces offrandes différaient naturellement pour la valeur et le caractère, suivant la fortune et le goût de celui qui les présentait ; elles consistaient en armes prises à la guerre, en trépieds, en autels, en objets précieux de toute espèce donnés par des personnes riches. Les classes pauvres faisaient des offrandes plus humbles : c'étaient des tablettes qui portaient des inscriptions ou des représentations peintes de la divinité venue miraculeusement à leur aide, et qui ressemblaient à celles qu'on voit si fréquemment suspendues dans les églises catholiques ; ou encore des objets en terre cuite qu'on trouvait en vente à la boutique du modeleur, et qui représentaient quelques parties du corps, comme un bras, une main, un oeil, un pied, une jambe, etc, de sorte que chaque personne pouvait se borner à acheter la partie qu'elle croyait avoir été guérie par l'assistance divine. La gravure représente trois donaria de cette espèce d'après des modèles en terre cuite : un pied, deux yeux, et une main avec une balafre au milieu, représentant la blessure pour en rappeler la guérison.

Illustration complémentaire

Empreintes attribuées au Christ dans la chapelle du Quo Vadis ?
à l'entrée de la Via Appia (Rome).
Il semble qu'il s'agisse en réalité d'un donarium, 1980

© Charles Cavenel