GENIUS (ἀγαθοδαίμων)


  1. Bon génie ou ange gardien du sexe masculin, qui, à ce qu'on croyait, naissait avec chaque mortel et mourait avec lui, après l'avoir accompagné, avoir dirigé ses actions et veillé à son bien-être pendant toute la vie (Hor. Ep. II, 2, 187 ; Tibull. IV, 5). Le genius était représenté comme un beau garçon sans autre vêtement que la chlamys des jeunes gens sur son épaule, et avec deux ailes d'oiseau, comme on le voit dans la figure ci-jointe, d'après une peinture de Pompéi. Comparez Junones.
  1. Genius loci. Esprit gardien d'un lieu ; car, chez les anciens, chaque endroit, chaque lieu à la ville ou à la campagne, édifice, montagne, rivière, bois, etc., avait, à ce qu'on croyait, son génie particulier, qui était représenté sous la forme d'un serpent (Serv. ad Virg. Aen. V, 85 ; Inscript. ap. Grut. VIII, 4 ; Prudent. Contra Symmach. II, 441). En conséquence, on voit souvent des images de ces reptiles mangeant sur un autel, ou, comme dans la figure ci-après, prise des Thermes de Titus, avec un autel entre eux, pour détourner les passants de déposer aucune ordure, etc., par respect pour le génie qui préside à ce lieu.
  1. (κακοδαίμων). Chez les écrivains sacrés du christianisme, le genius est représenté comme un mauvais esprit condamné à un supplice éternel en punition de son orgueil et de sa rébellion (Tertull. Apol. 32 ; Anim. 39 ; Lact. II, 15).