CONDITORIUM
- Caveau souterrain ou sépulcre (descendit in conditorium, Petr. Sat. 111, 7), où un cadavre était déposé dans une case, sans être réduit en cendres (Plin. H.N. VII, 16), usage qui prévalut chez les Romains aux deux périodes extrêmes de leur histoire avant que la coutume de brûler les corps se fût établie et après qu'on l'eût abandonnée. C'est là le sens exact du mot ; on le trouve aussi employé dans un sens plus général pour signifier un monument élevé au-dessus du sol (Plin. Ep. VI, 10, 5), et dans lequel on plaçait les urnes cinéraires.
La gravure représente la section et le plan d'une chambre sépulcrale découverte dans le roc qui forme la base du mont Aventin, à une profondeur de 13 mètres au-dessous du sol ; le conduit qu'on voit au centre formait un escalier pour descendre dans le sépulcre, qui est une chambre circulaire, entourée extérieurement d'un corridor, ainsi que le montre le plan en miniature à main gauche, dans la partie supérieure de la gravure. Il contient aussi des niches pour des urnes cinéraires qui peuvent avoir été faites à une époque ultérieure.
- (Larnax). Coffre ou cercueil dans lequel on enfermait le cadavre quand on le plaçait dans le caveau (Suet. Aug. 18 ; Plin. H.N. XXXVII, 7).
La gravure représente le cercueil de L. Cornelius Scipio Barbatus, qui fut découvert dans une sépulture souterraine de la gens Cornelia sur la voie Appienne. Il est en pierre de formation volcanique, de couleur grise (peperino), orné de denticules, de triglyphes et de rosettes sculptés sur les métopes ; la table du haut s'enlève comme un couvercle, et sur le côté est gravée l'épitaphe suivante, curieuse non seulement en ce qu'elle nous apprend pour qui le cercueil fut fait, mais aussi comme specimen authentique des commencements de la langue latine :
CORNELIVS LVCIVS SCIPIO BARBATVS GNAIVOD PATRE |
- Magasin dans lequel on gardait les machines de guerre (Amm. XVIII, 9, 1).
Illustration complémentaire | |
Sarcophage de Scipion Barbatus © Agnès Vinas |