ROGUS (πυρά)


Bûcher en train de brûler ; il était fait de grosses bûches de bois non façonnées (XII Tab. ap. Cic. Leg. II, 23), empilées en une masse carrée sur le sommet de laquelle le corps se réduisait en cendres (Virg. Aen. XI, 189). La distinction était formelle : on appelait le bûcher pyra avant que le feu y eût été mis, et rogus pendant qu'il brûlait (Serv. ad Virg. l.c.), comme on le voit dans la figure ci-jointe, qui représente le bûcher sur lequel se consume le corps de Patrocle, dans le bas-relief connu sous le nom de Tabula Iliaca, où sont représentés les principaux événements de l'Iliade.


Illustration complémentaire

Apothéose de l'impératrice Sabine sous les yeux de l'empereur Hadrien.
Du bûcher funéraire s'élève l'âme de Sabine
qu'un génie emporte vers les dieux.
Musée du Capitole, palais des Conservateurs (Rome), 2001

© Agnès Vinas