PLUTEUS et PLUTEUM
Dans un sens général, tout ce qui est fait de planches, de claies, etc, réunies de manière à former une couverture ou à fournir un appui, d'où sont déduits les sens particuliers suivants :
- Rempart de planches qui servait à protéger les assiégeants contre les traits des assiégés, pendant qu'ils faisaient leurs approches et préparaient l'assaut. Dans ce but, on plaçait le pluteus devant les rangs sur les machines de guerre ou sur des tours mobiles, ou bien on le dressait tout autour des endroits où l'on pratiquait des tranchées et des ouvrages avancés (Caes. B.G. VII, 41 ; B.C. I, 25 ; II, 15 ; Liv. X, 38 ; Ammian. XXI, 12).
- Tour mobile, couverte à son sommet d'un toit fait de planches ou de claies garnies de cuir non bouilli ou de tissu de crin, portée sur des roues, et à l'abri de laquelle un détachement d'assiégeants pouvait s'avancer tout contre les murs d'une forteresse assiégée et en chasser les défenseurs avant que l'escalade commençât (Veget. Mil. IV, 15 ; Vitruv. X, 15).
- Le dossier d'un lit, opposé à la sponda, ou côté ouvert par lequel on entrait dans le lit, ce que fait bien comprendre le specimen ci-joint, d'après un bas-relief romain (Mart. III, 91, 10).
- L'extrémité élevée d'un lit tricliniaire, dont la forme ressemblait beaucoup à celle de nos sofas. Elle était tournée vers la table, et servait à appuyer le haut du corps de celui qui occupait le lit, tandis que ses jambes et ses pieds étaient étendus vers l'extrémité opposée, comme le montrent clairement les figures ci-jointes, d'après un bas-relief romain (Suet. Cal. 26).
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- Planche sur laquelle est placé un cadavre (Mart. VIII, 44, 13).
Illustrations complémentaires | |
Parapet d'un pont de bateaux © Agnès Vinas | |
Didon assiste du haut de son palais au départ d'Enée |