Strabon

Géographie III, 4, 7

Entre les bouches de l'Ebre et l'extrémité du mont Pyréné, sur laquelle s'élève le Trophée de Pompée, la première ville qu'on rencontre est Tarracon...

Géographie III, 4, 9

Ajoutons qu'à peu de distance d'Emporium passe un cours d'eau qui descend du mont Pyréné, et dont l'embouchure sert de port à la ville. Les Emporites sont très habiles à tisser le lin. Des terres qu'ils possèdent dans l'intérieur, les unes sont fertiles, les autres ne produisent que du sparte ou jonc de marais, de toutes les espèces de jonc la moins propre à être mise en oeuvre. On appelle tout ce canton la plaine des Joncs (campus Juncarius). Ce sont encore des Emporites qui occupent l'extrémîté de la chaîne du mont Pyréné jusqu'aux Trophées de Pompée. Au pied de ce monument passe la route que suivent les voyageurs venant d'Italie qui se rendent dans l'Ibérie ultérieure, et notamment dans la Bétique. Cette route tantôt longe la mer et tantôt s'en écarte, mais cela surtout dans la partie occidentale de son parcours. Elle se dirige sur Tarracon depuis les Trophées de Pompée, en passant par la plaine des Joncs, par Veteres et par la plaine Marathon, autrement dite en latin Foenicularius campus, à cause de la grande quantité de fenouil qu'elle produit...

Géographie IV, 1, 3

Ainsi la côte de la Narbonnaise s'étend de l'embouchure du Var au temple de Vénus Pyrénéenne, qui marque la vraie limite de la Province et de l'Ibérie, quoi qu'aient pu dire certains auteurs, qui placent cette limite de l'Ibérie et de la Celtique au lieu même où s'élèvent les Trophées de Pompée.


Traduction d'Amédée Tardieu, Paris, Hachette (1867)