Table claudienne (détail) - 48 apr.JC - Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière



Ce groupement de textes a été proposé aux élèves de terminale option latin à partir de l'année scolaire 2001-2002, dans le cadre d'un programme imposant la rubrique Ecrire l'Histoire. Comme vous pourrez le constater, ces études de textes ont par la suite été recyclées dans d'autres formats.

Contrairement aux exigences contemporaines, l'Histoire est dans l'antiquité un genre littéraire majeur, dont il nous est resté de nombreux vestiges. Encore au début du IIIe siècle av.JC, l'Histoire romaine s'écrit en vers (elle a une forme épique) et en grec. C'est Cicéron qui à Rome pose les fondements d'une véritable réflexion historiographique en insistant, surtout dans le De Oratore, sur les points suivants :

  • ses fondements : pour établir la vérité des faits, il faut disposer de sources fiables.
  • son but : la mise en évidence de la signification des faits. L'Histoire antique a nécessairement une dimension subjective et ne recherche en aucun cas une objectivité scientifique.
  • ses moyens : un style qui par sa beauté puisse élever les âmes aux exigences de la beauté morale. Les « ornements » sont des techniques qui doivent élever au sublime.

La narration historique a donc une visée moralisatrice : il s'agit d'édifier les générations futures par les exemples (exempla) du passé.

Si nous appliquons à Tacite ces quelques pistes, nous pouvons problématiser ainsi notre séquence : Comment le style peut-il permettre à l'historien d'atteindre à la vérité (ou en tout cas à la vrai-semblance) et de faire réfléchir son lecteur / auditeur aux enjeux moraux des événements ?



Notice
de la BCS
Comment écrire
sur les empereurs ?
Agricola, 30-31
Discours de Calgacus
Annales, XII, 66-57
L'assassinat de Claude
Annales, XIV, 5
L'attentat contre Agrippine