Salle de minéralogie |
© Agnès Vinas |
Célestine - © Agnès Vinas |
Célestine d’Italie, sulfate de strontium. Célestine du Morvan (France). Minerai de strontium utilisé dans la fabrication des feux d’artifices. La couleur bleue de la célestine dénote la présence d’or.
Glaubérite des USA. C’est un sulfate double de soude et de chaux. Minerai accessoire de sodium.
Gypse en cristaux aciculaires.
Gypse translucide.
© Agnès Vinas | Gypse en rosette du Roussillon. Gypse en cristaux trapézoïdaux utilisé pour fabrication du plâtre de Paris et comme additif pour le ciment. | © Agnès Vinas |
Gypse en rose des sables du Sahara. Les roses des sables sont des cristallisations lenticulaires de gypse dont la disposition rappelle les pétales de roses. Elles se forment par évaporation d'eau infiltrée. Ces cristallisations se rencontrent dans des terrains tendres (sable, argile), principalement dans les déserts.
Gypse en rose de St Jean de Barou et Malvesy (Aude).
Barytine en crête de coq de Roumanie.
Barytine et galène d’Osor (Catalogne, Espagne). Barytine en crête de coq sur hématite du Gard (France). Barytine du massif des Maures. Barytine miel en prismes cercueil d’Olloy (Belgique). Ce nom dérive du grec signifiant lourd. La baryte ou barytine est un sulfate de baryum, une des principales sources de baryum (toxique). Produit opaque aux rayons X utilisé en médecine pour visualiser le cheminement du bol alimentaire dans le tube digestif. Elle rentre également dans la composition de certaines peintures sous la forme d’un pigment toxique le jaune de baryum ou jaune de baryte, composé de chlorure de baryum, de bichromate de potassium et de sodium, parfois dénommé jaune d'outremer pour occulter sa toxicité La baryte sert aussi dans l’industrie papetière et dans l'industrie pétrolière comme boue lourde pour augmenter la densité des fluides de forages et éviter les fuites des gaz. La baryte peut être ajoutée au béton utilisé pour la construction de bâtiments abritant des manipulations radiologiques afin d'en augmenter la densité. | |
Walvelitte de l’Arkansas (USA) ou zépharovichite. C’est un phosphate d'aluminium hydraté. Ses cristaux en forme d’aiguilles forment des agrégats de fibres rayonnant à partir d'un point central. | © Agnès Vinas |
Adamite de Mapirui (Mexique). C’est un arséniate basique de zinc. Avec le cuivre, elle forme la cuproadamite et avec le cobalt, elle constitue la cobaltoadamite. Incolore à jaune clair lorsqu'elle est pure, l'adamite devient rose quand elle est cobaltifère et verte lorsqu'elle est cuprifère. Le zinc est utilisé pour la galvanisation
Vanadinite sur goethite de Taouz (Maroc). C’est un vanadate de plomb chloré utilisé dans la fabrication de l’acier.
L'échantillon type de ce minéral découvert au Mexique et primitivement nommé « plomb brun » fut perdu dans un naufrage au cours de son voyage vers le Royaume-Uni. Lorsqu’on isola un oxyde d'un nouveau métal, il fut rebaptisé érythronium pour sa couleur. En 1804 on considéra qu'il s'agissait de chrome et que le minéral en question était un chromate de plomb. Finalement, en 1830 en Suède, on démontra que le minéral était un vanadate. Le vanadium doit son nom aux Vanes, divinités scandinaves apportant paix, fertilité, prospérité.
Apatite de Murcie (Espagne). Les apatites sont des composés de phosphate. Elles sont souvent associées à des gîtes de fer, ce qui pose problème. La forte teneur en phosphore a été la raison de l'abandon de la « minette de lorraine ». L’apatite sert de source de phosphore pour la production d’engrais artificiels utilisés dans la culture du tabac par les principales majors. Ces engrais peuvent contenir des traces du polonium 210 présent naturellement dans le minerai. L'apatite est également utilisée dans l'industrie chimique. Lorsqu’elle est de qualité gemme, elle peut être utilisée en bijouterie. L’apatite joue un rôle clé en physiologie : les calcifications pathologiques sont également constituées d’apatite. Les apatites sont utilisées en géologie pour la thermochronologie basse température. En effet, elles comportent une quantité d'uranium dont l'isotope 238 se désintègre au cours du temps en entraînant une déformation du réseau cristallin. Ces traces sont résorbées si le minéral se situe à une température supérieure à 100 C. En deçà de cette température, elles sont conservées. En utilisant la constante de désintégration de 238 U, le comptage de ces traces permet de déduire l'âge de refroidissement de la roche, c’est-à-dire sa remontée dans la croûte terrestre. | |
© Agnès Vinas | Wolframite du Portugal. C’est l’un des plus importants minerais de tungstène. Le mot tung-sten vient du suédois « pierre lourde ». |
Crocoïte de Red Iaed Mine (Tasmanie). Crocoïte fait allusion à sa couleur safran (en grec Krokos). C’est un chromate de plomb. L’élément chrome fut identifié à partir de ce minéral. Réduite en poudre, la crocoïte fournit un pigment jaune utilisé en peinture. La crocoïte contient des ions cancérigènes de chrome. Il faut donc toujours se laver les mains après manipulation, éviter d’en respirer des poussières et ne jamais la porter à la bouche.
Wulfénite de Oryda (Maroc). C’est un composé de molybdate de plomb qui contient un élément rare, le molybdène, métal utilisé dans les ampoules électriques. Oligoélément indispensable à la vie, présent dans les racines des plantes. La wulfénite est recherchée comme pièce minéralogique de collection et en bijouterie.
Pyromorphite de Les Farges (Corrèze, France). C’est un chloro-phosphate de plomb anhydre très commun, minerai de plomb accessoire appelé "plomb vert" pour sa couleur typique. C'est une pierre assez dure et lourde, mais très fragile.
© Robert Bourgat