• Homère, Odyssée, XI, 576-581
    Je vis aussi Tityos, fils de la très glorieuse Terre ; il gisait sur le sol et couvrait neuf arpents ; deux vautours posés à ses flancs lui déchiraient le foie, plongeant le bec en ses entrailles, et il ne cherchait point à les écarter de ses mains ; car il avait fait violence à Léto, la glorieuse épouse de Zeus, comme elle allait à Pytho, à travers Panopée, la ville des beaux choeurs.

  • Lucrèce, De Natura rerum, III, 992 sqq
    Il n'y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l'Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d'ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l'éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c'est un malade d'amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.

 

Jose de Ribera - Tityos - 1632
Musée du Prado - Madrid


 


Scènes du voyage d'Ulysse chez les Cimmériens - Le panneau de droite représente le Tartare, avec Tityos et les Danaïdes
Fresque romaine de l'Esquilin - Ier s. av.JC - Musées du Vatican