Cérès

H. Roux, Herculanum et Pompéi, tome IV,
planche 55, pp.127 sqq (éd. 1875)

La déesse de l'agriculture est assise, comme le Jupiter et le Bacchus en la compagnie desquels elle fut découverte, sur un trône d'or recouvert de pourpre. Une couronne d'épis lui tient lieu de diadème, et un voile blanc descend de sa tête sur ses épaules. Elle est vêtue d'une tunique sans manches de couleur bleue et rayée de blanc ; par-dessus elle a négligemment jeté un peplum jaune. Une gerbe d'épis est dans sa main gauche et une torche allumée dans sa main droite. A côté de l'escabeau qui porte ses pieds chaussés de cothurnes est une corbeille d'épis. La réunion de Bacchus et de Cérès, disposés symétriquement dans le même atrium, s'explique par la nature même et la corrélation de ces deux divinités. L'Egypte, véritable berceau de la mythologie grecque, adorait en Bacchus et en Cérès le soleil et la lune, et la théologie grecque et latine était bien certainement initiée à la valeur de ces symboles.


Commentaire de M. L. Barré dans l'édition d'Herculanum et Pompéi mentionnée ci-dessus.