Briséïs a quitté la chaleur de la tente Oh ! les baisers d'Achille écrasés sur sa bouche ! |
Ineffable parfum des claires matinées !... Or la mer est pareille à quelque immense plaine |
Mais, tandis que songeait Briséïs, il advint |
Et voici que ses soeurs se groupent autour d'elle. |
Depuis qu'il l'atteignit, terrible ravisseur, C'est pourquoi, renversant d'un seul geste la table |
La nuit ! Le camp se tait... Un chien lugubre aboie. |
Les rois voyaient alors d'un oeil épouvanté |
Or ils parlaient ainsi car ils savaient peut-être |
Mais la peur, sur l'armée, était comme un vautour |
Parfois, dans les forêts, un immonde bétail |
A peine il a franchi de sa tente le seuil, |
«Ces guerriers, disait-il, à vos chars enchaînés, |
Mais l'Atride éclatant d'un effroyable rire : |
Mais Akilleus : «Vous l'entendez, rois assemblés ! |
L'ingénieux Ulysse : «Akilleus, tu t'emportes, |
Et l'Atride : «Ainsi donc, moi seul parmi les rois, |
Mais il n'achève point... Chaude, sur son visage |
La lance d'Akilleus déjà dans l'air limpide |
Et, comme il achevait ces mots, il leur montrait |
Et le cri du vieillard, comme un roc bondissant |
«Le puis-je ? - dit l'Atride... et l'arène foulée |
Non, vous ne rirez point d'Akilleus, je vous jure. |
Il dit, et d'un grand geste encerclant l'étendue, |
Les rayons du soleil pénétrant dans la tente |
Oh ! les jeux d'autrefois ! La clarté continue |
Puis le maître au front dur dont le désir la ploie |
Les colombes ont vu, sur les sables brûlants |
Mais quand le vaste soir sur la rive odorante |
«Le plus cher ! Ah tu l'es encor, toi qu'on me vole !» |
Minute de bonheur par les dieux ordonnée ! |
Or, les deux messagers par l'Atride envoyés |
O bras de Briséïs, molle écharpe de soie, |
Cependant, plus affreux d'être plus solitaire, |
En ce temps vous passiez, O Victoires ailées ! |
Edition Etienne Chiron, Paris (1923) - Illustrations de Kuhn-Régnier