Perpignan
Eglise Saint-Jacques

Oeuvre de Vincent Hugot
1789
Classé monument historique
le 6 mai 1975

H : 1,06 m.
Diam. soleil : 0,44 m.
Socle : 0,30 x 0,24 m.
Argent repoussé, ciselé, gravé, fondu et doré.
Rayons montés en cristal.
La croix sommitale manque.

Cet ostensoir de grande taille était destiné et sert toujours à l'exposition du Saint-Sacrement dans la niche aménagée sous le camaril du retable majeur érigé en 1769.



Sur la face antérieure du socle, symbolisant l'Arche de l'Ancienne Loi, figure Moïse tenant les Tables de la Loi. Sur la face postérieure figurent les initiales entrelacées du donateur : R P. Sur le côté gauche, le prophète Jérémie. Sur le côté droit, le grand-prêtre Aaron, frère aîné de Moïse, mitré et tenant l'encensoir.

Au-dessus du socle, sur le carré supportant la tige, l'Agneau sur le livre aux sept sceaux, symbole de la Nouvelle Loi ; sur le noeud de la tige, figurent les bustes des quatre évangélistes.

La base du soleil prend naissance dans un bouquet de grappes de raisins soutenu par deux enfants. Au centre, dans une nuée, un angelot présente les Tables de la Loi ; de part et d'autre, deux anges soutiennent le corps du soleil, entouré de quatre groupes de têtes d'anges ailées. La lunette centrale vitrée est soulignée par une couronne de pierreries de cristal. Les rayons sont eux aussi entièrement sertis de pierreries de cristal.

Ce cycle théologique s'inscrit dans une décoration profane dont le vocabulaire mondain est typiquement «Louis XVI» et parisien, sans aucune référence à la tradition décorative des ateliers perpignanais. Les médaillons, rangs de perles, rosettes, noeuds, guirlandes, cannelures droites et torses enrichissent cette pièce exceptionnelle ; ces éléments en argent poli, en relief, sont mis en valeur sur un fond lisse en vermeil.

Plusieurs années de travail en atelier ont été nécessaires pour la confection de cet objet liturgique, dernière pièce de forme issue d'un atelier perpignanais à la veille de la Révolution.


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