FUNDITORES (σφενδονήται)

Frondeurs ; ils appartenaient en général à des nations étrangères. Mais, chez les Romains, les frondeurs étaient des hommes tirés de la cinquième classe du cens de Servius ; on en formait un corps et on les attachait à la levis armatura ou partie des troupes armée à la légère. On ne les considérait pas comme des troupes régulières, car on les postait au dernier rang parmi les surnuméraires, les trompettes et la musique (Liv. I, 43) ; ils ne portaient pas d'arme défensive ni offensive, excepté leur fronde (voyez la figure du mot funda, 1), avec laquelle ils devaient inquiéter l'ennemi, en quelque endroit du champ de bataille qu'ils fussent placés (Sall. Jug. 99 ; Val. Max. II, 7, § 9 et 15). La différence entre les accensi, les funditores et les ferentarii, que distingue Végèce (Mil. I, 20), consistait, à ce qu'il semble, en ce que les premiers ne se servaient que des mains pour jeter leurs pierres, tandis que les seconds employaient une fronde à cet effet ; et que les derniers, qui étaient d'un rang supérieur aux deux autres, avaient probablement d'autres armes que la fronde.


Illustration complémentaire

Frondeur des Baléares dans la mêlée
Colonne Trajane
Dessin de Payraud,
publié par Salomon Reinach,
Répertoire de Reliefs grecs et romains, tome I, p.360 (1919)