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Traduire aegis par bouclier, c'est
introduire une idée tout à fait
éloignée du sens vrai et original du
mot ; car presque toutes les figures qui portent une
peau de chèvre sur la poitrine, dans les
oeuvres de l'art antique, sont aussi munies d'un
bouclier bien distinct ; et les passages où
on suppose qu'il est fait allusion à une arme
défensive de la nature du bouclier, ou sont
équivoques, ou peuvent s'entendre avec une
égale vérité du large manteau
de peau de chèvre que nous avons donné
dans notre première gravure. Il était
facile, en effet, de ramener ce manteau sur le bras
gauche ; il le protégeait alors comme un
bouclier, de la même façon que les
Athéniens se servaient de leurs chlamydes
(voir clipeatus
chlamyde), et ainsi qu'on le voit dans la
figure ci-jointe, qui est prise d'une très
ancienne statue de Minerve, au musée royal de
Naples.
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