TRANSENNA
- Piège à oiseaux, très semblable à un de ceux que nous employons encore communément. Il était fait de filet étendu sur un châssis qui se composait de deux cercles attachés à un axe commun. Quand on avait dressé le piège, les deux boîtes de l'engin étaient posées à plat sur la terre ; mais, du moment que l'oiseau s'abattait, sur l'appât placé au milieu de cette barre, son poids faisait partir le ressort ; les deux cuvettes se fermaient l'une sur l'autre et emprisonnaient l'oiseau (Plaut. Bacch. IV. 5, 22 ; Rud. IV , 7, 10 et 13 ; cf. Pers. IV, 3, 13). La figure ci-dessous représente un piège égyptien de ce genre, d'après des peintures à Beni-Hassan ; sur la gauche, il est ouvert et dressé ; à droite, il s'est fermé et l'oiseau y est pris. Le filet seulement a été restauré dans la figure de droite, d'où l'action du temps l'avait fait disparaître dans l'original.
- Treillage devant une fenêtre ou tout autre ouverture, comme dans la figure au mot Prothyrum ; par suite, quasi per transennam adspicere (Cic. de Orat. 1, 35), voir en courant et d'une manière imparfaite, comme à travers le treillage d'une persienne.
- Corde tendue aux travers d'une ouverture, d'un passage quelconque dans toute sa largeur (Serv. ad. Virg. Aen. V, 488 ; Isidor. Orig. XIX, 1, 21 ; Sall. ap. Non. s.v.) ; ainsi, par exemple, celle qui était tendue en travers de l'arène pour forcer les chevaux à partir tous ensemble (Linea, 4) ; d'où l'expression e transenna (Ammian. XXV, 6, 14), tous ensemble.