MANDRA (μάνδρα)


  1. Proprement, enclos servant à enfermer du bétail, parc ou étable ; par suite, on a pris le contenant pour le contenu, et ce mot a servi à désigner les animaux mêmes que renfermait la mandra, et même la foule de charrettes, avec les bêtes de somme qui les traînaient et leurs conducteurs, formant un encombrement sur la voie publique (Juv. III, 2 l7 ; Mart. V. 22).

  2. Dans l'espèce de damier appelé ludus latrunculorum, divisions ou espaces circonscrits par les lignes sur lesquelles ou faisait mouvoir les pièces (Mart. VII, 72 ; Auct. Pan. in Pis. 190). Le sens primitif du mot semble impliquer que la mandra était un espace carré comme un parc à moutons, semblable en quelque manière à ceux qui forment par leur réunion notre damier et notre échiquier, et qu'elle n'était pas formée par des lignes parallèles (duodecim scripta), comme la table de trictrac (voy. la gravure au mot Abacus, 2). Mais, comme toutes les oeuvres d'art qui nous représentent des personnes jouant à ce jeu ne nous montrent le damier que de profil, et qu'on n'en a pas encore découvert d'original, il est impossible de rien affirmer de positif sur le dessin du damier.