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Tablette votive, ex-voto, qu'avaient l'habitude de
suspendre dans les temples, devant la statue d'une
divinité, comme témoignage de
reconnaissance, les personnes qui avaient
échappé à quelque malheur,
à quelque accident, comme, par exemple,
à un naufrage, ou qui avaient
été guéries de quelque maladie
par ce que l'on prenait pour l'intervention
miraculeuse de la divinité à qui l'on
offrait ce signe de gratitude (Hor. Sat. II,
1, 33 ; Cic. Ov. Tibull. Juv. etc.).
Ces tablettes contenaient une grossière
représentation du miracle
supposé, avec une inscription rappelant
les circonstances qui l'avaient
accompagné, comme cela se voit encore
souvent dans les églises catholiques ;
ou bien elles ne portaient qu'une effigie,
exécutée en marbre, du membre
sauvé ou guéri,
dédiée par reconnaissance
à la divinité protectrice, comme
le montre la gravure, tirée d'un
spécimen découvert à
Rome, que l'on suppose, d'après
l'inscription, avoir été
consacré à Hygie, la
déesse de la santé, par quelque
individu arrivé sain et sauf d'un long
voyage, ou guéri de quelque blessure,
de quelque mal au pied.
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Tablette qui servait à voter dans
les comices, les tribunaux (Cic. Fl.
39 ; Senec. de Ben. III, 7 ; Suet.
Aug. 33 ; Caes. B.C. III,
83). Dans les comices, on remettait deux de
ces tablettes au votant, une marquée
de lettres U. R. pour uti rogas,
c'est-à-dire, je vote ce que vous
demandez ; l'autre, de la lettre A, pour
antiquo, c'est-à-dire, je
vote pour la vieille loi, je repousse la
nouvelle, comme on le voit dans la gravure
ci-dessus, d'après une monnaie de la
gens Cassia, qui représente le
votant laissant tomber sa tablette dans le
pallier aux suffrages (cista). Mais,
dans un tribunal, on remettait au juge
trois tablettes : une marquée de la
lettre A, pour absolvo (j'acquitte)
; l'autre, de la lettre C, pour
condemno (je condamne) ; la
troisième des lettres N. L., pour
non liquet (je ne suis pas
éclairé sur le débat),
ce qui équivalait à un
acquittement.
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Tabella absolutoria. Tablette d'acquittement,
marquée de la lettre A. Voyez le paragraphe
précédent (Suet. Aug. 33).
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Tabella damnatoria. La tablette qui servait
à déclarer coupable, marquée de
la lettre C. Voyez le paragraphe 4 (Suet.
Aug. 33).
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Planchette à jouer ; mais de quelle nature au
juste, et pour quel jeu particuilier, c'est ce que
l'on ne sait pas (0v. A.Am. III, 365 ;
Trist. II, 481).
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Petit éventail (0v. Am. III, 2, 28 ;
A.Am. 1, 161), que l'on faisait en
étendant un morceau de toile sur un cadre de
forme carrée, et auquel était
attaché un manche ; mais les seuls
spécimens d'éventail qui subsistent
sur les vases peints et dans les peintures de
Pompéi sont enplumés et en feuilles de
lotus.
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Tabella liminis. Le battant d'une porte de
bois ; il était fait, comme ceux des
nôtres, de plusieurs planches
assemblées (Catull. XXXII, 5). Voyez janua.
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Baraque en planches, qu'élevaient les
candidats dans le lieu de réunion des
comices, pour recevoir ceux qui votaient en leur
faveur et les abriter contre la chaleur ou
l'humidité de l'atmosphère (Varro,
R.R. III, 2, 1).
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Espèce particulière de gâteau,
ainsi nommé parce qu'on le faisait dans un
moule plat et carré (Mart. XI, 31).
Illustration complémentaire
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Empreintes attribuées au Christ dans la
chapelle du Quo Vadis ?
à l'entrée de la Via Appia
(Rome).
Il semble qu'il s'agisse en
réalité d'un
ex-voto.
Rome, 1980
© Charles Cavenel
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