POPINA (ὀψοπωλεῖον)

Restaurant ou taverne où l'on vendait à manger, par opposition à la caupona, plus particulièrement établie pour la vente des liquides, quoique le maître de la popina débitât aussi du vin pour ses pratiques (Plaut. Poen. IV, 2, 13 ; Cic. Phil. II, 28 ; Mart. I, 42). On avait l'habitude d'exposer aux fenêtres, derrière les vitres de ces restaurants, des mets recherchés et des viandes de choix, enfermés dans des bocaux en verre, remplis d'eau, ce qui les grossissait aux yeux ; on espérait ainsi attiquer les pratiques (Macrob. Sat. VII, 14).


POPINARIUS

Le propriétaire ou le chef de ce genre d'établissement (Lamprid. Alex. Sev. 49).


POPINATOR

Même sens que le mot précédent (Macrob. Sat. VII, 14).


POPINO

Proprement, quelqu'un qui fréquente des tavernes et des restaurants (popinae) ; puis, par extension, un glouton, un débauché, quelqu'un qui a des habitudes de désordre, parce que ces sortes d'endroits étaient fréquentés surtout par des hommes de basse condition et de moeurs dissolues (Hor. Sat. II, 7, 39 ; Suet. Gramm. 15).


Illustration complémentaire

Stèle funéraire d'un aubergiste
Rheinisches Landesmuseum, Trier (Allemagne), 2002

© Agnès Vinas