HORTUS (κῆπος)

  1. Parc d'agrément ou jardin, qui, d'après les descriptions qui nous en restent, semble avoir été disposé dans le même genre et de la même façon que celui d'une villa italienne moderne. Là où l'espace le permettait, il était partagé en avenues ombragées (gestationes), pour la promenade en chaise ou en palanquin (sella, lectica) ; en allées pour les exercices d'équitation (hippodromus) ; plus un espace découvert (xystus), disposé en parterres bordés de buis et parsemé d'arbres verts taillés en formes artificielles ou de fantaisie, avec de grands arbres, des fontaines, des grottes, des statues, des oeuvres d'art placées çà et là aux endroits convenables (Plin. Ep. V, 6). Cette esquisse du jardin de Pline peut passer aussi pour une description fidèle des parcs d'agrément de la villa Pamphili à Rome.
  1. Le même terme comprend aussi le jardin potager, la manière de l'arranger et les différentes espèces de légumes qu'on y mettait : tout cela est détaillé fort au long par Columelle, XI, 3.
  1. Hortus pensilis. Estrade mobile pour des fruits, des fleurs ou des légumes, et placée sur des roues, de manière qu'on pouvait la mettre au soleil pendaant le jour et la retirer pour la nuit sous l'abri d'une serre (Plin. H.N. XIX, 23 ; cf Columell. XI, 3, 52).
  1. Horti pensiles. Au pluriel, jardins gardens suspendus, c'est-à-dire formés par art de telle sorte que les couches, élevées en terrasses l'une au-dessus de l'autre, comme des degrés, soient supportées ou en quelque sorte suspendues sur les gradins de maçonnerie ou de briquetage voûtés comme les sièges d'un théâtre (Plin. H.N. XXXVI, 14, 20 ; cf Quint. Curc. V, 1).