PEGMA (πῆγμα)

  1. Proprement, tout ce qui est fait de planches attachées ou jointes l'une à l'autre ; par suite, dans un sens particulier, une machine que l'on introduisait sur la scène, dans l'amphithéâtre, et partout où l'on donnait un spectacle, quand il y avait à faire quelque changement à vue. L'appareil était en bois, et construit de manière qu'au moyen de ressorts et de poids cachés dans l'intérieur de la machine, il s'ouvrait ou se fermait, s'élargissait ou diminuait de hauteur, et prenait une forme toute diférente de celle qu'il avait présentée d'abord aux regards ; c'était quelque chose comme les machines que nous employons sur nos théâtres pour produire les mêmes effets, dans nos fééries et nos pièces à grand spectacle (Senec. Ep. 88 ; Claud. Mall. Theod. 325 ; Phaedr. V, 7, 7 ; Suet. Claud. 34).

  2. Dans une maison particulière, on donnait en général le nom de pegma à différentes pièces de l'ameublement ; ainsi, dans l'atrium, la châsse où étaient déposées les images des ancêtres (imagines majorum) ; ainsi encore, une bibliothèque, un buffet, etc (Auson. Epigr. 26 ; Cic. ad Att. IV, 8 ; Ulp. Dig. 33, 7, 12).

Illustration complémentaire

Maquette des substructures d'un amphithéâtre,
avec le pegma servant à l'élévation de ce qui devait apparaître dans l'arène.

Musée de la Civilisation romaine, EUR, Rome, 1980

© Charles Cavenel