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Nom générique donné à tout
vase qui est fait avec un bord plein et rond, se
relevant à l'extérieur comme la
lèvre humaine : c'est de cette ressemblance que
lui vient son nom. Les usages plus particuliers
auxquels servaient ces vases sont les suivants :
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Un large bassin plat, contenant de l'eau, qui
s'élevait du plancher à
l'extrémité circulaire de la chambre
thermale (caldarium), dans des
bains ; il était isolé, avec assez de
place à l'entour pour la commodité des
différents baigneurs qui se tenaient
auprès et s'arrosaient de l'eau qu'il
contenait, pendant qu'ils enlevaient de leurs corps
avec la strigile
la transpiration causée par la haute
température de la pièce (Vitruv. V, 10
; Cic. ad Fam. XIV, 20 ; Marquez, Cas.
Rom. § 316 sqq).
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La plupart de ces détails sont figurés
par la gravure ci-jointe d'après un vase
d'argile, qui montre un esclave ( aquarius) remplissant d'eau
le labrum ; une personne s'essuyant avec une
strigile ( strigilis), et une autre plongeant ses
mains dans le bassin pour jeter de l'eau sur elle. La
gravure du mot
laconicum montre un vase du même genre,
tel qu'on le voit encore au bout de la chambre thermale
des bains de Pompéi.
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Bassin d'ornement de même forme,
destiné à recevoir l'eau qui tombait
du jet d'une fontaine artificielle (Plin. Ep.
V, 6 ; Ulp. Dig. 19, 1, 15), comme le montre
la figure ci-après, représentant une
fontaine qui existe encore dans la Fullonica de
Pompéi : on y a rétabli l'eau pour
montrer comme elle jouait.
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Large vase ou terrine plate, faite de pierre ou de
poterie (Cato, R.R. XII, 15), qu'on employait
dans la cella
olearia pour tenir l'huile après
qu'elle avait été retirée du lacus (Colum.
R.R. XII, 52 ; Cat, R.R. XIII, 2).
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(χέρνιβον, περιρραντήριον). Bassin d'eau
consacrée, en pierre ou en marbre,
placé comme un bénitier à
l'entrée d'un temple païen, pour
contenir l'eau lustrale (Herod. I, 51) ; on y
trempait ses mains pour se purifier avant le
sacrifice. La gravure représente un bassin
antique en marbre blanc, qui servait à cette
fin à Pompéi ; on voit la
manière de le placer au-devant d'un temple
dans un bas-relief du Vatican (Mus. Pio
Clement. V, 33). La composition de l'eau
consacrée était la même que
celle de l'eau bénite dans les pays
catholiques : un mélange de sel et d'eau
ordinaire (Theocr. Id. XXIV, 95 ; Durant.
de Rit. I, 21). On ne rencontre dans aucun
écrivain latin le mot labrum avec le
sens donné ici ; mais les noms grecs sont
aussi authentiques que l'objet lui-même ; et
la forme est précisément celle que
caractérise le mot en question.
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Le fossé ou la tranchée en dehors d'un
agger ou
d'un mur de fortification (Auson. Clar. Urb.
V, 9).
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