CURRUS
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Char romain ou voiture à deux roues où
l'on entrait par derrière, mais qui
était fermée sur le devant et
découverte. Elle était faite pour
contenir deux personnes, le conducteur et une autre,
toutes deux debout, et elle était
tirée par deux, trois ou quatre chevaux, et
à l'occasion même par un plus grand
nombre (Cic. Ovid. Virg., etc). Notre specimen est
pris d'un modèle, conservé maintenant
au Vatican ; il est en bois, mais couvert de plaques
de bronze ; quand on le trouva, il était
brisé en plusieurs pièces, qu'on a
depuis rapportées et réunies. Nous en
avons donné une vue de face au mot axis.
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(ἅρμα) Char de guerre dont se servaient les
Grecs de l'époque héroïque ; il
était construit comme le dernier, mais plus
léger ; les côtés étaient
en treillage au lieu d'être des panneaux,
comme le montrent de nombreux specimens qu'on trouve
sur des vases d'argile. C'est d'un de ces vases,
trouvé à Sainte-Agathe, autrefois
Saticola, que nous avons pris la gravure
ci-contre.
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Currus volucris (πτηνὸν ἅρμα). Char
avec des ailes attachées aux deux bouts de
l'essieu, que l'imagination des poètes et des
artistes ajoute aux chars de Jupiter et d'Apollon
(Hor. Od. I, 34, 8 ; Plato, Phaed.
p.246, E) : il est fréquemment
représenté sur des vases d'argile, et
nous avons tiré d'un de ces vases la figure
ci-contre.
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Currus triumphalis. Char triomphal qui portait le
général romain dans son triomphe. Il
n'était pas ouvert par derrière comme le
currus ordinaire ; mais il était
complètement circulaire et fermé tout autour
(Zonar. VI, 21), comme le montre la gravure ci-jointe, prise
d'une médaille de Vespasien. Ses panneaux
étaient aussi décorés de sculptures en
ivoire qui sont visibles dans notre specimen : de là
vient qu'il est appelé le char d'ivoire (currus
eburneus, Pedo Albin. El. I, 333).
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(ἄμαξα). Charrue à roues, ou ce qui forme
proprement la voiture dans une pareille charrue (Virg.
Georg. I, 174 ; Hésiod. Op. 424).
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Currus falcatus. Char de guerre muni de lames de fer
tranchantes ou de faux attachées à
l'extrémité du timon et de l'essieu, dont se
servaient surtout les nations étrangères.
Plusieurs descriptions de ces voitures sont venues
jusqu'à nous, mais on ne les trouve
représentées sur aucune oeuvre d'art ; par
conséquent la manière précise dont
l'arme offensive était attachée nous est
inconnue (Liv. XXXVII, 41 ; Curt. IV, 9 ; Hirt.
B.Alex. 75 ; Val. Flacc. VI, 105).
CURSOR (σταδιεύς, σταδιοδρόμος)
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Coureur qui fournit une course dans le stade (Cic.
Tusc. II, 23 ; Nepos, Milt. 4). On croit que la
figure de femme donnée au mot strophium représente une
jeune Spartiate équipée pour la course à
pied.
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Jockey de course (Ovid. Pont. III, 9, 26). Voyez celes.
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Piéton ou messager particulier qui porte les lettres
à pied ou à cheval (Mart. III, 100 ; Suet.
Nero, 49). On l'appelait plutôt Tabellarius.
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Esclave employé par les hauts personnages pour
précéder à pied leurs voitures ; il
ressemblait aux coureurs de l'Europe moderne (Senec.
Epist. 126 ; Mart. Ep. III, 47, 14).
CURULIS
Epithète appliquée en général
à toute chose qui se rapporte à un char
(currus) ; ainsi equus curulis, cheval de trait
(Fest. s.v.) ; triumphus curulis, triomphe
régulier par opposition à l'ovation, parce que,
dans le triomphe, le général entrait dans la ville
sur un char ; dans l'ovation, à pied ou à cheval
(Suet. Aug. 22 ; Tib. 9). ; ludi curules,
les jeux du cirque, où avaient lieu les courses de chars
(Minucius Felix, 37) ; sella curulis, chaise portative,
que les magistrats de Rome faisaient transporter à leur
suite.
Illustration complémentaire
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Aurige conduisant un char à quatre chevaux
Mosaïque du Gymnase de la Villa Casale
Piazza Armerina - Sicile, 2001
© Agnès Vinas
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