MIMUS


  1. Ce mot désigne en général toute personne qui reproduit et imite les manières, la démarche, le langage d'une autre personne par ses gestes, le jeu de sa physionomie, ou en simulant le son de sa voix. Dans un sens plus restreint, ce mot s'appliquait à l'acteur qui jouait un rôle dans une espèce particulière de drame, désignée aussi par le nom de mimus ; c'étaient des farces d'un fort gros sel, et en général très indécentes, dans lesquelles on traduisait sur la scène et on ridiculisait des particuliers. L'acteur qui jouait ces rôles se faisait comprendre surtout par ses gestes et sa pantomime, quoique l'usage du dialogue ne fût pas entièrement banni de ces pièces.

    Dans l'origine, il exécutait sa pantomime sur un parquet situé au pied de la scène, non sur la scène même ; aussi, dans le specimen ci-joint, tiré d'un anneau gravé, on peut reconnaître que la figure tout entière est exposée aux regards ; le masque, différent de celui que portent habituellement les acteurs comiques, ne cache qu'une portion des joues ; un bonnet de fourrure couvre le dessus de la tête (Cic. de Or. II, 59 ; Ov. A. Am. I, 501 ; Trist. II, 497 ; Diomed. III, 487). Cf planipes.
  1. Bouffon. Des mimes de cette espèce étaient aussi employés hors du théâtre, surtout aux funérailles des grands (Indictiva funera), où ils suivaient les praeficae, exécutant des danses grotesques et faisant les paillasses, comme le représente la figure ci-jointe, d'après une lampe funéraire trouvée dans une tombe mise à découvert par une fouille faite à à la villa Corsini. Le chef de la troupe de ces mimes (archimimus) affectait de représenter le mort (Dionys. VIII, 72 ; Suet. Vesp. 19 ; voyez exsequiae). Les instruments que tient le mime que nous représentons ici sont les crotala ; sa tête est surmontée d'un bonnet de fou qui convient parfaitement à son rôle.